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Laxisme judiciaire : «Il ne faut rien de moins qu’une révolution pénale», affirme le délégué général de l’Institut pour la justice

Ugo Pascolo . 1 min

Dans "Eliot Deval et vous", Pierre-Marie Sève, délégué général de l’Institut pour la justice, dénonce une érosion des peines prononcées par les juges, et des peines exécutées par les coupables dans le pays. Pour lui, afin de lutter contre ce phénomène, "il ne faut rien de moins qu'une révolution pénale". Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.

Un policier tabassé à Tourcoing il y a une semaine, les deux principaux suspects libérés sous contrôle judiciaire, et un "écœurement"... Alors que des membres des forces de l'ordre se rassemblent devant le commissariat de Tourcoing à la mi-journée en soutien à leur collègue. Fabien Vanhemelryck, le secrétaire général du syndicat Alliance-Police, dresse au micro d'Eliot Deval et vous, un constat de déclin général de l'autorité dans le pays. 

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Une érosion des peines prononcées, et des peines exécutées

Mais comment remédier à cette situation ? Autour de la table, Pierre-Marie Sève, délégué général de l’Institut pour la justice, l'affirme sans détours : "Il ne faut rien de moins qu’une révolution pénale."

"En 1994 on a eu un nouveau code pénal, le code Badinter, qui a considérablement assoupli la justice et la fermeté de la justice", explique le délégué général de l’Institut pour la justice. "Et puis, on a eu des réformes tous les deux-trois ans, qui allaient toujours dans le même sens : l'érosion de la peine."

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Une érosion qui en cache une autre, celle "des peines exécutées". "Les politiques ont trouvé cette exécution des peines comme moyen de réduire la population carcérale, parce qu'on ne veut pas construire de prison, et aussi parce qu'on n'a pas les moyens. On a fait à l'Institut pour la Justice deux études [...] et on a trouvé que 19% des peines prévues par le Code pénal sont en réalité prononcées."

Et même là, "quand vous êtes condamné à une peine de prison ferme, 4 sur 10 ne vont finalement pas mettre un orteil en prison. Donc, il faut tout changer."