Policier tabassé à Tourcoing : la colère monte chez les fonctionnaires après la libération des deux principaux suspects
Ce vendredi devant le commissariat de Tourcoing, un rassemblement est organisé par le syndicat Alliance Police. Ils dénoncent la libération sous contrôle judiciaire des deux principaux suspects du passage à tabac du policier de la BAC à Tourcoing. Ils réclament également l'instauration des peines minimales.
Une remise en liberté qui fait polémique. Après la libération sous contrôle judiciaire jeudi des deux principaux suspects de l'agression d'un policier de la BAC à Tourcoing, la colère monte chez les syndicats de police. Ce vendredi midi, un rassemblement organisé par le syndicat Alliance aura lieu devant le commissariat de Tourcoing.
Mise en place de peines minimales ?
"Il est en colère et a peur", relaie Jean-Pierre Cloez, délégué syndical Alliance police nationale dans les Hauts-de-France. Il a échangé avec le policier passé à tabac juste après la décision de justice et la libération sous contrôle judiciaire des deux principaux suspects.
"Il a demandé soutien, il a demandé des passages en dynamique de patrouille devant son domicile. Alors après c'est un policier aguerri, mais il est quand même très en colère par rapport à cette situation", explique-t-il. Il y a aussi de l'incompréhension dans les rangs des fonctionnaires, favorables à la mise en place rapide de peines minimales.
"Ça fait des années qu'on alerte, ça fait des années que l'on a des blessés dans nos rangs. Je rappelle qu'en France, c'est un fonctionnaire de police qui est blessé toutes les trois heures. Si on ne met pas un stop tout de suite à une délinquance sauvage, on court sur des drames qui vont être quotidiens, réguliers", insiste Benoît Aristidou, délégué syndical Un1té Police à Roubaix.
"Un électrochoc, voilà ce qu'il faut", conclut ce syndicaliste afin d'éviter un ensauvagement de la société de plus en plus jeune et qui sera, selon lui, incontrôlable.