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«L’avenir reste un peu sombre» : les maires inquiets après les propos chocs du chef d’état-major des armées

Charles Bouchain - Mis à jour le . 1 min
Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, a alerté les maires de France sur de futurs conflits armés.
Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, a alerté les maires de France sur de futurs conflits armés. AFP / © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Lors d'un discours au Congrès des maires de France, le chef d'état-major des armées a alerté les élus sur un risque d'attaque de la Russie contre un pays de l'OTAN à horizon 2030. Des propos qui ont suscité de l'inquiétude. Pour l'occasion, Europe 1 est allée à la rencontre des maires pour connaître leurs avis.

Pour le moment, la guerre se poursuit. À en croire, en tout cas, le chef d'état-major des armées, elle pourrait s'étendre. Le général Fabien Mandon s'est montré très alarmiste mardi lors d'un discours au Congrès des maires de France, évoquant un risque d'attaque de la Russie contre un pays de l'OTAN à horizon 2030. 

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Dans les couloirs du Congrès des maires, les mots du chef d’état-major des armées résonnent encore. "Il faut accepter de perdre nos enfants. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes", a-t-il averti. Des propos qui ont profondément troublé de nombreux élus.

"Ça fait très peur"

Pierre et André, maires de petites communes du Gers, ne cachent pas leur malaise. "Ça fait très peur. On y pense. C’est aux portes de l’Europe et cela s’approche", confie Pierre. "Bon, moi je suis d’un certain âge, mais pour les jeunes, l’avenir reste un peu sombre", ajoute André.

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Richard, adjoint au maire dans une commune de l’Aude, observe quant à lui une forme de déconnexion entre les jeunes et la réalité des tensions internationales. "Le message transmis par les anciens militaires est écouté, mais pris comme quelque chose d’avant, comme si ça ne pouvait plus arriver. Et c’est dramatique", déplore-t-il. 

Des élus déterminés à sensibiliser sans affoler

Pour Christian, maire d’une commune du Pays basque, l’heure est à la mobilisation citoyenne. "On doit avoir une conscience en tant que patriote, membre d’une collectivité qui doit faire nation. Raviver certains réflexes patriotiques, c’est non seulement souhaitable mais nécessaire", estime-t-il.

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Tous le reconnaissent : un travail de pédagogie devra commencer une fois le Congrès terminé. "Il faudra en parler, mais sans faire peur", glisse sobrement un élu.