L'Assemblée consacre l'homoparentalité dans les formulaires scolaires

Selon l'amendement adopté par les députés, les formulaires scolaires comporteront uniquement les mentions "parent 1", "parent 2".
Selon l'amendement adopté par les députés, les formulaires scolaires comporteront uniquement les mentions "parent 1", "parent 2". © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP
Les députés ont adopté mardi un amendement au projet de loi "sur l'école de la confiance" qui prévoit que les formulaires scolaires ne porteront plus les mentions "père" et "mère" mais "parent 1" et "parent 2", pour reconnaître l'homoparentalité.

L'Assemblée a adopté mardi en première lecture un amendement qui consacre l'homoparentalité dans les formulaires scolaires qui devront porter les mentions "parent 1 et parent 2" et non plus "père et mère", dans le cadre du projet de loi "sur l'école de la confiance".

Reconnaître la "diversité familiale des enfants". "Cet amendement vise à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l'école", a expliqué la députée Valérie Petit (LREM) à l'origine du texte. L'élue du Nord a rappelé que nombre de formulaires d'état-civil, d'inscription à la cantine ou d'autorisation de sortie scolaire portent toujours les mentions père et mère, en ne tenant pas compte du vote de la loi pour le mariage pour tous et de l'existence de familles homoparentales.

 

Une mesure "d'égalité sociale". "On a des familles qui se retrouvent face à des cases figées dans des modèles sociaux et familiaux un peu dépassés. Aujourd'hui, personne ne devrait se sentir exclus par des schémas de pensée un peu arriérés. Pour nous, cet article est une mesure d'égalité sociale", a défendu dans l'hémicycle sa collègue Jennifer de Temmerman (LREM). Pour le député socialiste Joaquim Pueyot, cette réforme "est une question de respect et de dignité". "Vous n'imaginez pas les conséquences lorsque des enfants ne se sentent pas traités comme les autres", a-t-il lancé.

Blanquer était opposé à cet amendement. Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et la rapporteure Anne-Christine Lang (LREM) ont donné un avis défavorable à cet amendement estimant que le changement réclamé ne relevait pas du domaine législatif. Le député LR Xavier Breton a dénoncé un amendement relevant "d'une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité". "Quand j'entends dire que c'est un modèle dépassé, je rappelle qu'aujourd'hui, dans les unions célébrés, mariages ou PACS, plus 95% qui sont des couples homme-femme", a-t-il dit.