Avec 99 cas, l'Oise est le département le plus touché en France par l'épidémie de Coronavirus. 1:37
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Jihane Bergaoui avec AFP
Les autorités n'en font plus mystère : la France devrait prochainement passer au stade 3, le plus élevé, de l'épidémie de coronavirus. Les mesures prises, contraignantes pour les activités collectives, devraient toutefois être adaptées aux contexte locaux, précise Jérôme Salomon, le directeur général de la santé.
INTERVIEW

Selon les derniers chiffres, 285 cas confirmés de coronavirus sont pour l'instant recensés en France. Parmi eux, 15 sont dans un état grave, hospitalisés en réanimation. Treize régions sont désormais touchées par le virus, le plus gros foyer se situant dans l'Oise, avec 99 cas. Pour l'instant, le pays reste au stade 2 de l’épidémie, même si les autorités se préparent ouvertement à franchir ce palier. Il semble "peu probable malheureusement" que la France échappe au stade 3 (le dernier), a ainsi indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. "Nous nous préparons activement au fait d'avoir une épidémie", a-t-elle affirmé.

"Auparavant, nous cherchions à limiter l’entrée du virus sur le territoire, désormais notre objectif consiste à ralentir la propagation du virus en protégeant les zones non ou peu touchées", explique Jérôme Salomon, le directeur général de la santé.

En cas de passage au stade 3, celui où l'on constate que le virus circule et qu'il est transmissible sur l'ensemble du pays, "les activités collectives sont fortement impactées", précise le gouvernement sur le site gouvernement.fr. "(Continuer à) freiner la diffusion du virus, c’est atténuer l’impact sur la population lors du passage au stade 3", veut toutefois rassurer Jérôme Salomon. "Le pic de l’épidémie en sera d’autant plus limité", ajoute-t-il.

Des mesures adaptées aux spécificités locales

Jeudi après-midi, Emmanuel Macron doit réunir les principaux acteurs de la recherche publique et privée engagés dans la lutte contre la maladie Covid-19. "L’objectif des autorités sanitaires est d’apporter des réponses proportionnées à l’évolution de la situation. Nous devons ralentir l’épidémie, laisser passer l’épidémie de grippe et permettre une adaptation des mesures en fonction des spécificités territoriales et locales", précise encore le directeur général de la santé.

Pour l'heure, les restrictions collectives décidées le week-end dernier n'ont pas changé, et les rassemblements de plus de 5.000 personnes dans des espaces confinés, notamment, restent interdits. Ces mesures seront "réexaminées" en cas de passage au stade 3. Mais même dans ce cas, "le pays ne va pas s'arrêter de fonctionner purement et simplement", a insisté Sibeth Ndiaye.