D'ordinaire taiseuse et secrète, la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) a dévoilé mardi le tout premier site internet de son histoire. Le service de renseignement français a décidé de s'ouvrir pour que le grand public connaisse mieux son action, pour pouvoir recruter(500 à 600 postes sont ouverts chaque année), mais aussi pour pouvoir être contacté. Le site est en effet une porte d'entrée aux entreprises qui auraient besoin d'aide (cyberattaque, ingérence étrangère...), mais aussi pour les personnes qui voudraient signaler des comportements liés à la radicalisation.
Mieux cerner les individus qui ont tendance à passer entre les mailles du renseignement
"Ces mécanismes de signalement sont aujourd'hui d'autant plus importants que nous sommes confrontés à des profils peut être plus autonomes, plus isolés, sur lesquels finalement les éléments de renseignement, bien souvent, sont détenus par les proches, la famille, les amis, les familiers et les collègues", énumère Nicolas Lerner, directeur général de la Sécurité intérieure. "Dans un certain nombre d'affaires récentes, on se rend compte que l'évolution défavorable de la personne avait pu être décelée par les proches", poursuit-il.
Le site internet de la DGSI s’accompagne notamment d’un outil supplémentaire, le numéro vert "Stop-Djihadisme" dans un contexte de menace terroriste. "Signaler ne veut pas dire dénoncer, ça veut dire simplement appeler l'attention. À charge ensuite pour les professionnels d'évaluer l'éventuelle dangerosité de cette personne", ajoute encore Nicolas Lerner, qui tient ainsi à rassurer sur les risques de délation abusive.