Les deux principaux syndicats de magistrats ont appelé une journée de grève mardi. 1:12
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David Montagné
Les deux principaux syndicats de magistrats ont appelé une journée de grève mardi, un an après une tribune dénonçant leurs conditions de travail. Même si le budget de la justice a bénéficié d'une augmentation de 8%, ils estiment qu’aucune réponse satisfaisante n’a encore été apportée.

Il y a tout juste un an, 3.000 magistrats de France, rejoints par les greffiers, signaient une tribune dénonçant leurs conditions de travail et le manque de moyens de la justice. Entre temps, le gouvernement a augmenté de 8% le budget de la justice, portée par Éric Dupond-Moretti pour autant, la situation ne satisfait toujours pas les juges. Ils se mobilisent à nouveau mardi.

Les conditions de travail sont restées les mêmes

Malgré cet effort budgétaire et alors même qu’ils viennent d’être augmentés de 1.000 euros par mois, le compte n’y est toujours pas pour les magistrats. Horaires à rallonge, effectifs insuffisants, stocks de dossiers à traiter, leurs conditions de travail ne sont pas améliorées. "Concrètement, en juridiction, très peu de choses se sont passées. La surcharge est toujours là. Les collègues ont toujours des stocks de dossiers à juger, ont toujours des audiences surchargées, ont toujours des audiences qui durent beaucoup trop longtemps, qui les épuisent et l'état d'épuisement des collègues se ressent dans leur moral, qui est quand même malheureusement très bas", explique Cécile Mamelin, présidente de l’Union syndicale des magistrats.

1.500 postes de magistrats d'ici à 2027

La promesse de créer 1.500 postes de magistrats d’ici à 2027 et le recrutement d’assistants de justice sont insuffisants pour les juges. Par comparaison avec d’autres pays européens, les moyens alloués par la France à la justice restent faibles : 70 euros par habitant contre 120 euros pour les Pays-Bas ou 130 euros pour l’Allemagne.