«J'attends de ces installations qu'elles soient dissuasives» : dans les campagnes, les caméras de surveillance accueillies avec bienveillance par les élus et les habitants
La vidéo protection semble être une solution efficace afin de lutter contre une explosion des invincibilités et des dégradations. Face à des phénomènes de saccagement réguliers, cette idée séduit les élus jusque dans les petites communes rurales.
À Lanmeur dans le pays du Morlaix, des toilettes publiques, des grillages, des voitures et bien plus encore sont régulièrement soumis à de multiples dégradations aussi radicales que gratuites. Des phénomènes récurrents qui amènent la maire socialiste Anne-Catherine Lucas à défendre son projet d’installer 28 caméras de vidéosurveillance.
"Il faut que les dégradations cessent"
"Il s’agit de vidéoprotection. On ne pourra visionner les vidéos uniquement s'il y a une plainte en gendarmerie et n’y auront accès que les personnes mandatées : gendarmes et adjoints. De toute façon, on subit une forte augmentation de ces dégradations et il faut que ça cesse" estime Anne-Catherine Lucas.
Dans le Finistère, le conseil départemental propose d’aider financièrement les communes à s’équiper de ces outils, afin de pallier les perturbations souvent nocturnes. Pour cause, de réparation en réparation, c’est tout le budget de la commune qui en pâtit.
Au total, près d'une centaine de maires finistériens sont prêts à lui emboîter le pas.
Plus de 20.000 euros de dégâts chaque année
Quelque 30.000 euros d’installations, dont 18.000 euros d’aides du département, un investissement vite rentabilisé, selon Yvon Denis, adjoint au maire de Lanmeur.
"C’est toujours une désagréable surprise d’avoir le matin le compte-rendu des services techniques qui nous font état de dégradations importantes. J’attends de ces installations qu’elles soient dissuasives, car à force, ça finit par chiffrer. On était autour de 20.000 euros pour l’année, mais je pense qu’on sera encore largement au-dessus d'ici le 1er janvier…"
Selon les estimations des élus, leur commune rurale paye un trop lourd tribu, à tel point que les assureurs commencent à les lâcher.