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Marseille : jusqu’à 30% des caméras inutilisées, la ville revoit entièrement sa stratégie de vidéosurveillance

Stéphane Burgatt correspondant à Marseille . 1 min
Jusqu’à 30% des caméras sont inutilisées à Marseille, la ville revoit entièrement sa stratégie de vidéosurveillance.
Jusqu’à 30% des caméras sont inutilisées à Marseille, la ville revoit entièrement sa stratégie de vidéosurveillance. AFP / © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Alors que 500 nouvelles caméras sont en cours d’installation dans le cadre du plan "Marseille en Grand", un ancien rapport refait surface : près d’un tiers du parc actuel ne servirait à rien, faute d’être placé au bon endroit. Désormais, ce sont les forces de l’ordre qui décident des implantations.

La ville de Marseille compte 2.000 caméras actuellement. Le plan "Marseille en Grand" prévoit un déploiement de 500 unités actuellement en cours d'installation. Mais un ancien rapport refait surface : il indique que le parc de vidéosurveillance de la ville aurait peut-être été mal pensé à l'origine.
 
En effet, 30% de ces caméras ne seraient pas utilisées au sein du centre de supervision urbaine parce qu'elles sont installées dans un endroit sans intérêt. C'est pourquoi la règle est totalement revue pour les nouvelles installations.
L'installation d'une caméra pourrait poser question à Bois Luzy. Ce quartier résidentiel, calme et très recherché par les acquéreurs, est pourtant la proie de vandalisme. Les habitants interrogés l'assurent. " Ah oui c'est utile parce qu'ils m'ont cassé deux fois la voiture. Ils m'ont volé le pare-chocs et le capot", témoigne un habitant. 
 
Fanny Jouault, agente immobilière dans le quartier, confirme ce constat. "On peut avoir des gens qui se plaignent d'avoir été victimes de cambriolage assez régulièrement. Ça arrive, oui", affirme-t-elle.
 

Les forces de l'ordre décident maintenant des implantations

C’est la nouvelle doctrine : les politiques ne décident plus seuls de l’installation de ces caméras et elles sont trop souvent positionnées en dépit du bon sens, déplore l’adjoint à la sécurité Yannick Ohanessian.
 
"On s'est aperçu qu'il y avait un certain nombre de caméras qui n'étaient jamais loguées par les forces de police. C'était l'équivalent d'à peu près 30% de ces caméras. Donc dans le plan 'Marseille en Grand', toutes ces caméras, ce sont les forces de police qui décident là où elles sont implantées.", détaille l'élu.
Mais quand les caméras sont trop bien positionnées, à l'inverse, elles peuvent être vandalisées. C'est pourquoi Romain Simarranno, du collectif une "Génération pour Marseille", propose d'aller plus loin.
 
"Il y a une loi qui va être proposée et qui va permettre aux polices municipales d'utiliser des drones de sécurité. Personne n'aime avoir des drones au-dessus de la tête qui circulent et qui surveillent. Mais parce qu'on est aujourd'hui dans une situation critique, il faut prendre des décisions drastiques", souligne-t-il fermement. Un projet de loi qui sera étudié très prochainement au Sénat après avoir été présenté fin octobre en Conseil des ministres.