Les deux n'y voient que des avantages. Plutôt que de vivre seul, Jeanne-Marie, 78 ans, partage son appartement avec Camille, étudiante de 22 ans. Cette colocation intergénérationnelle fait partie des options choisies par plusieurs de nos ainées, alors que l'Assemblée nationale reprend ce lundi l'examen de la proposition de loi sur le "bien vieillir", à l'horizon 2030. Les plus âgés y voient une présence réconfortante et destinée à lutter contre l'isolement, tandis que les plus jeunes sont séduits par les gains économiques offerts par la formule.
"Apprendre des choses mutuellement"
"Il y a des choses de la vie qui peuvent se partager. Et une étudiante hébergée, ça n'a rien à voir avec une auxiliaire de vie, c'est autre chose. Ce sont des petits services demandés à l'occasion", témoigne ainsi Jeanne-Marie au micro d'Europe 1, exemple à l'appui. "J'ai entendu à la radio qu'il était question du concert de Pierre Perret dans peu de temps, mais il était ultra-complet. Grosse déception, donc, mais Camille s'est acharnée sur internet et elle m'a trouvé une place de désistement. Donc j'ai pu aller écouter Pierre Perret".
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De son côté, Camille évoque les deux raisons qui l'ont poussée à choisir ce dispositif. "Premièrement, il y a la présence, comme pour Jeanne-Marie, car en tant qu'étudiante, j'ai vécu quatre ans toute seule. Cela permet de discuter et de s'apprendre des choses mutuellement. Et deuxièmement, il y a le motif économique. Ce qui est génial avec l'association, c'est qu'ils ont fixé un plafond de 250 euros, charges comprises", indique-t-elle. Quant à savoir si la présence de Camille à ses côtés aidera Jeanne-Marie à "mieux vieillir", la réponse de l'intéressée est sans ambiguïté : "Oui ! Je suis très optimiste".