Intrusions, survols de drones... le Marineland d’Antibes tire la sonnette d’alarme !
Après plus de 50 ans d’activités le Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) a définitivement fermé ses portes le 5 janvier 2025. Son accès est interdit, mais les survols de drones et les intrusions se multiplient. Depuis plusieurs semaines, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des personnes caressant des dauphins ou s’approchant au plus près du bassin des orques Wikie et Keijo. La direction du parc aquatique dénonce des comportements dangereux.
Le Marineland qui attirait chaque année des centaines de milliers de visiteurs, plus d’un million de personnes à son apogée, ressemble désormais à un site fantôme. Les allées sont désertes et autour, les immenses parkings sont déserts et jonchés de détritus.
Au bord de la plage, à quelque pas du bassin des orques Lucas , un antibois d’une vingtaine d’année, avoue : "Ça fait mal car enfant, j’avais l’habitude de venir en famille voir les différents animaux et aujourd’hui c’est en ruine". Lucas se désole aussi des intrusions à répétitions : "J’ai vu de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux ou l’on voit des gens filmer les orques et les dauphins et cela ne m’étonne pas car le parc est immense et malgré la sécurité c’est facile d’y entrer mais c’est dangereux !"
Des risques démesurés
Les infrastructures vieillissantes, avec des pans entiers de murs en pierre qui s’effritent et des accès au parc facilités par la déshérence du site, menacent le bien-être et la santé des animaux, mais aussi la sécurité des inconscients en mal de sensations fortes, qui pour un selfie, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, prennent des risques inconsidérés en s’introduisant dans le parc.
Au micro d’Europe 1, le porte-parole du parc Marineland, Valentin Ducros prévient : "Ces personnes mettent leur vie en danger. Les orques et les dauphins sont des animaux grands et forts, ils peuvent à tout moment vous tuer. Ils jouent, mais ont une force démesurée et ils peuvent vous prendre le bras, vous attraper et vous amener au fond du bassin. Le problème, c'est qu’une orque ou un dauphin peut rester 10 min sous l'eau, pas vous", insiste-t-il.
Le risque, précise Valentin Ducros est aussi de stresser l’animal, de le blesser ou le tuer en faisant tomber dans le bassin des gravats qui pourraient être ingérés par les mammifères.
Des animaux qui doivent être transférés en Espagne
Conscient des risques, le parc tire la sonnette d’alarme et indique par la voix de son porte-parole avoir renforcé sa sécurité. "Il y a une surveillance 24 h sur 24, 7 jours sur 7, qui permet de détecter les intrusions et de se coordonner très rapidement et très efficacement avec les forces de l'ordre", la direction demande "urgemment" au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’accepter de transférer les orques à Tenerife en Espagne et les dauphins à Malaga et Valence en Espagne.
Plusieurs associations de défense animale s’opposent cependant à ces transferts, arguant que les conditions de vie des cétacés seraient encore plus dégradées en Espagne. Valentin Ducros insiste : "Les infrastructures du bassin des orques sont en fin de vie et menacent chaque jour le bien-être des 2 orques. Le bien-être social est aussi à prendre en compte avec des salariés dont l'avenir est plus qu'incertain est encore très flou". Un an après sa fermeture, le parc compte toujours une quarantaine de salariés, dont une trentaine de soignants.