Intoxications alimentaires dans l'Aisne : une cellule d’information pour répondre aux inquiétudes
Un climat d'inquiétude s'est abattu dans l'Aisne, après une série d'intoxications alimentaires d'enfants à la bactérie Escherichia coli, à l'origine encore incertaine, une semaine après le décès d'une petite fille. Les habitants sont des centaines à appeler quotidiennement la préfecture pour être rassurés et essayer d’en savoir plus sur cette intoxication.
Trois nouveaux cas d'intoxications alimentaires liés à la bactérie Escherichia coli (E. coli), concernant deux enfants et une personne âgée, ont été annoncés mardi par la préfecture de l'Aisne, portant à 22 le nombre de personnes touchées jusqu'à présent. Soupçonnant une infection alimentaire liée à de la viande, les autorités ont fermé préventivement depuis la semaine dernière quatre boucheries halal et de deux rayons boucherie de supermarchés de l'agglomération de Saint-Quentin. Mais l'inquiétude pèse sur les habitants qui sont des centaines à appeler quotidiennement la préfecture.
Rassurer les habitants
Dans la préfecture de l’Aisne, les fonctionnaires ont au bout du fil des habitants préoccupés. "J’ai mon fils qui n’a pas de diahrrés mais un peu de selle avec de glaire...", "avez-vous des résultats sur la viande qu’on peut consommer et ne pas consommer du tout ?", s'interrogent ces habitantes.
La cellule d'information reçoit un peu moins d’une centaine d’appels par jour. Leur objectif : informer et filtrer aussi pour ne pas engorger le SAMU. "Il n'y a pas de contamination dans l'air Madame", répond l'agent. "Les familles sont inquiètes, elles nous demandent si elles peuvent manger des œufs, du poisson... Une espèce d'inquiétude s'installe pour tous les autres aliments et aussi sur les autres boucheries", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.
Le dispositif restera ouvert tant que les doutes des habitants ne seront pas dissipés.