Intoxications alimentaires dans l'Aisne : un lien «irréfutable» établi entre les boucheries et les contaminations, annonce la préfecture
Deux semaines après de premières contaminations à la bactérie E.coli dans l'Aisne, un lien a été formellement établi entre les bactéries retrouvées dans les boucheries et les souches ayant rendu malades plusieurs dizaines de personnes. Le scandale sanitaire a notamment provoqué la mort d'une fillette de 11 ans.
Le lien est désormais formel. Ce mercredi 2 juillet, la préfecture de l'Aisne a annoncé dans un communiqué la "preuve irréfutable d'une correspondance entre les bactéries retrouvées au sein de plusieurs boucheries ou de la viande qu’elles ont commercialisée et les bactéries retrouvées sur plusieurs malades".
Très concrètement, ces analyses établissent "un lien biologique formel entre le lieu d'approvisionnement et la contamination des malades". Le séquençage génomique a été réalisée à l'Institut Pasteur ces derniers jours.
30 cas depuis le 12 juin dernier
Depuis le 12 juin dernier, ce sont 30 contaminations qui ont été recensées (29 enfants et une personne âgée). Les malades avaient tous consommé de la viande issue de plusieurs boucheries. 10 patients ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et une fillette de 11 ans est décédée.
À ce jour, quatre boucheries sont toujours fermées préventivement à Saint-Quentin, ainsi qu'un rayon boucherie d'un supermarché. Il s'agit des établissements La Direction, Family, El Baraka, La Fayette, de même que l'enseigne TMS Market. Le rayon boucherie de l'Intermarché de Gauchy a pu rouvrir car les soupçons ont été écartés.
"Les analyses d’échantillons vont se poursuivre pour l’ensemble des boucheries et chacun des cas recensés", a précisé la préfecture. De plus, les résultats d'analyse ont été communiqués au parquet de Paris en charge de l'enquête judiciaire qui permettra "d'identifier les responsabilités".