Incidents du 14-Juillet : "On a eu un moment de flottement normal", estime un syndicat de police

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Joanna Chabas , modifié à
Des dizaines de personnes, dont des "gilets jaunes", sont parvenues dimanche après-midi à investir les Champs-Elysées dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre, à l'issue du défilé militaire du 14 juillet

Plusieurs débordements ont eu lieu dimanche en marge du défilé du 14-Juillet. Quelque 180 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de Paris. Sur les Champs-Elysées, c'est après le défilé que des tensions ont éclaté. Des poubelles ont été brûlées, des barrières de sécurité renversées. Mais comment est-ce que ces débordements ont pu avoir lieu, ce jour de fête nationale ?

Pour Emmanuel Cravello, secrétaire adjoint du syndicat policier Alliance en Ile-de-France, interrogé lundi matin sur Europe 1, les casseurs ont profité d'un moment de flottement après la cérémonie.

"On n’enlève pas un tel dispositif en quelques minutes". "On a des fonctionnaires de police qui sont en tenue d’honneur. Une fois les cérémonies terminées, ils regagnent leurs cars pour repartir au service, et notamment pour se rechanger  et venir renforcer les effectifs sur les Champs-Elysées. C’est à ce moment-là que des dizaines d’individus, par petits groupes, sont intervenus dans les différentes artères autour. On a eu un moment de flottement normal, comme le fait que l’on n’ait pas pu enlever, de façon très rapide, les barrières de jalonnement. Comprenez bien que l’on n’enlève pas un tel dispositif en quelques minutes. Donc il y a eu des poubelles brûlées, des barrières jetées sur la rue... Mais le rétablissement de l’ordre a quand même été assez rapide et fait dans les règles."