14-Juillet : 180 interpellations, fin des tensions sur les Champs-Élysées

Des face à face tendus ont eu lieu sur les Champs-Élysées.
Des face à face tendus ont eu lieu sur les Champs-Élysées. © Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans l'après-midi, un face-à-face tendu a opposé des dizaines de manifestants aux forces de l'ordre. 180 personnes ont été interpellées. 

Tout au long de la journée de samedi, la situation était tendue en marge du défilé du 14-Juillet. Trois figures du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle et Eric Drouet, ont été placées en garde à vue dimanche, puis relâchés, avant que des tensions éclatent dans l'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre sur les Champs-Élysées. Au total, selon la préfecture, 180 personnes ont été interpellées. 

Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle relâchés, Eric Drouet toujours en garde à vue 

Après avoir été interpellés vers 9h15 aux abords du défilé, Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle ont été placés en garde à vue pour "organisation d'une manifestation illicite". Eric Drouet, une autre tête d'affiche de ce mouvement, a lui aussi été interpellé dans la matinée et placé en garde à vue pour rébellion. Les deux premiers ont fini par être relâchés.

Interrogé par l'AFP sur ces arrestations, Me Arié Alimi, l'avocat de Jérôme Rodrigues, a estimé qu'il s'agissait "manifestement d'interpellations d'opposants politique, en raison de leur qualité d'opposants politiques".

Emmanuel Macron hué

Un groupe d'une quarantaine de manifestants, se revendiquant "gilets jaunes", avait notamment tenté de forcer une rangée de CRS sur la grande avenue parisienne, avant d'être encerclé par les forces de l'ordre, selon une journaliste de l'AFP présente sur place. Les "gilets jaunes" présents ont également hué le président de la République Emmanuel Macron à son passage. 

Selon la préfecture, 180 personnes ont été interpellées, a indiqué la préfecture. Trente-huit placements en garde à vue ont eu lieu, dont 13 se poursuivaient à 19h, a précisé le parquet de Paris. Pour les 25 autres, il a notamment été décidé de classer sans suite 16 procédures et de procéder à 8 rappels à la loi.

Des tirs de gaz lacrymogènes

À l'issue du défilé, des dizaines de "gilets jaunes" manifestaient sur les Champs-Élysées dans un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre. Les manifestants, qui ne portent par leur chasuble fluo, occupent le haut de l'avenue ouverte au public après le défilé, et ont mis à terre au milieu de la chaussée les nombreuses barrières métalliques qui avaient été utilisées pour limiter les déplacements des spectateurs pour le défilé militaire.

Les forces de l'ordre ont effectué à plusieurs reprises des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, parfois mêlés aux touristes ou aux badauds, et pour certains les visages dissimulés sous un foulard, un masque ou une capuche.

Le calme est revenu progressivement à partir de 17 heures sur l'avenue où les forces de l'ordre demeuraient en nombre. Sur place vers 18 heures, le préfet de police Didier Lallement a déclaré à la presse que "200 casseurs" s'étaient dirigés sur les Champs dès la fin du défilé. "Nous les avons repoussés", a-t-il dit, assurant : "les destructions sont extrêmement minimes, il n'y a eu aucun pillage". Quelques vitrines de commerces ont été cassées dans des rues proches de l'avenue et la vitre d'un abribus a été détruite.