Revivez le défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées à Paris

Les troupes militaires ont descendu l'avenue des Champs-Élysées à partir de 10h40.
Les troupes militaires ont descendu l'avenue des Champs-Élysées à partir de 10h40. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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Thibaud Le Meneec avec AFP , modifié à
En ce dimanche de Fête nationale, les militaires ont défilé à Paris, sur la terre et dans les airs, avec la coopération européenne à l'honneur.

4.300 militaires, 196 véhicules, 237 chevaux, 69 avions, 39 hélicoptères… Comme chaque année, c'est un ballet parfaitement chorégraphié qui a défilé sur l'avenue des Champs-Élysées pour le 14-Juillet. La coopération militaire européenne, chère au président Emmanuel Macron, fut l'un des thèmes centraux de cette édition 2019, conclue par un hommage émouvant aux blessés de guerre.

Les infos à retenir :

  • Emmanuel Macron a entamé la revue des troupes vers 10 heures, sous quelques huées. 152 personnes ont été interpellées. 
  • 4.300 militaires ont ensuite défilé sur les Champs-Élysées
  • Les innovations militaires, la coopération européenne et les blessés de guerre étaient à l'honneur cette année

Macron accueilli par des sifflets, 152 personnes interpellées 

Le chef de l'État a démarré sa revue des troupes en partant de la place de l'Étoile vers 10 heures, pour descendre l'avenue des Champs-Élysées et saluer la foule rassemblée sur les côtés de la célèbre avenue. Une partie du public l'a sifflé.

La situation était également tendue aux abords du défilé entre les autorités et des gilets jaunes sans gilet, selon un journaliste présent sur place. Selon la préfecture, 152 personnes ont été interpellées, et deux figures du mouvement des "gilets jaunes", Maxime Nicolle et Jérôme Rodrigues, ont été placées en garde à vue. Autre tête d'affiche du mouvement, Maxime Drouet a aussi été interpellé. 

L'Europe à l'honneur

Peu après 10 heures, après le passage inaugural des troupes par Emmanuel Macron, le traditionnel défilé a été ouvert par des militaires venus d'Allemagne, de Belgique, du Danemark, d'Espagne, d'Estonie, de Finlande, des Pays-Bas, du Portugal et du Royaume-Uni, qui ont descendu les Champs-Élysées avec leurs emblèmes. Plusieurs avions et hélicoptères européens ont été intégrés au sein du défilé aérien dans le ciel nuageux de Paris.

Homme volant, drones et robots

Le premier tableau du défilé, débuté à 10h25, était consacré à l'innovation de défense, priorité affichée des armées. Robots, drones et exosquelettes utilisés par les militaires ont été déployés place de la Concorde, devant la tribune présidentielle, tandis que les nouveautés technologiques dans le spatial, l'aérien, le terrestre, le maritime et le cybernétique ont été présentées sur grand écran.

Les spectateurs ont ensuite assisté à une démonstration futuriste assez impressionnante de Flyboard Air, une plate-forme volante propulsée par cinq réacteurs à jet d'air, inventée par le champion du monde de jet-ski marseillais Franky Zapata.

Focus sur le Mistral

Un total de 68 marins du porte-hélicoptères Mistral étaient aussi à l'honneur lors de ce défilé. Moins connu que le porte-avions Charles de Gaulle, il s'agit pourtant d'un des plus imposants navires de la Marine Nationale. Europe 1 a pu embarquer pendant deux jours à bord et vous emmène dans le quotidien millimétré d'un porte-hélicoptères de l'armée française.

Des nouveaux venus

Le tout nouveau véhicule blindé lourd, le Griffon, destiné à remplacer le vénérable VAB, a descendu les Champs-Élysées. Cet engin promet d'améliorer la protection des soldats engagés au combat avec un blindage plus performant contre les tirs, les mines et les engins explosifs improvisés (IED), une mitrailleuse téléopérée, des capteurs dernière génération et la climatisation.

L'armée de l'Air a fait défiler pour la première fois son nouvel avion d'entraînement Pilatus PC-21, sur lequel les futurs pilotes de chasse sont désormais formés. Le Transall C160 Gabriel, un avion espion très rarement montré, a fait lui aussi une apparition remarquée dans le ciel parisien.

Blessés d'hier et d'aujourd'hui

Le tableau final du défilé était consacré aux blessés des armées, en écho au défilé du 14 juillet 1919, ouvert, 100 ans plus tôt, par les invalides et gueules cassées de la Première guerre mondiale. Trois pensionnaires des Invalides en fauteuil roulant ont défilé aux côtés de trois militaires récemment blessés en opérations, au son de la musique de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Ils ont été rejoints par des sportifs blessés, symboles de la reconstruction. Emmanuel Macron et Angela Merkel sont descendus les saluer pour clôturer le défilé.