Incendie fixé dans l'Aude : les habitants évacués redoutent ce qu'ils vont découvrir à leur retour
Après avoir lutté plusieurs jours contre l'incendie dans l'Aude, le feu est désormais fixé. Les pompiers espèrent éteindre les flammes dans quelques jours afin de maîtriser complètement la situation. Certains habitants n'ont pas encore pu regagner leur domicile et s'inquiètent de ce qu'ils vont découvrir.
Dans l'Aude, après plusieurs jours de lutte, l'incendie est fixé. Si les pompiers espèrent bientôt en avoir la maîtrise complète en éteignant réellement les flammes dans quelques jours, tout le monde n'a pas pu encore regagner son domicile, des routes restent coupées. Des habitants redoutent le spectacle qu'ils vont découvrir à leur retour.
L'odeur des cendres reste très forte
Les 2.000 personnes évacuées retrouvent progressivement leur domicile, les derniers à attendre font contre mauvaise fortune bon cœur.
"En mode un peu camping, là on joue aux jeux de société, donc on va prendre ça comme des vacances. On joue au 'Mille Bornes', ça nous occupe. Ça sentait très fort (l'odeur des cendres, ndlr) encore jeudi, on ne pouvait pas rester dehors, et pas du tout de réseau", témoigne Marine.
L'odeur des cendres reste effectivement très présente, des foyers sont privés d'électricité malgré le travail titanesque d'Enedis pour réparer les câbles de haute tension que l'on voit encore à terre. L'eau potable n'est pas rétablie partout et le réseau téléphonique est, par endroits, précaire.
"Qu'est-ce que je vais avoir après tout ça ?"
"Mais le pire c'est ce qui n'est pas réparable", déplore Jean-Marc Villalard, un aquarelliste local qui sait bien que les décors qu'il a peints sur ces tableaux n'existent plus aujourd'hui.
"Des paysages de garrigue des Corbières, où je vais régulièrement peindre. Qu'est-ce que je vais avoir après tout ça ? Je sais pas, je ne sais pas. C'est de la folie. La désolation de voir maintenant un paysage quasiment lunaire, ça fait mal au cœur bien sûr", déplore-t-il.
Certaines routes resteront coupées le temps de permettre le passage des convois des pompiers. 1.850 hommes sont toujours à pied d'œuvre dans cette garrigue dévastée.
