Incendie d'un immeuble Rillieux-la-Pape lors d'un tournage illégal : une semaine après, que sont devenus les habitants ?
Les quatre personnes interpellées ce jeudi dans le cadre de l’incendie d’un immeuble à Rillieux-la-Pape, en marge d’un tournage illégal de clip et d’affrontements avec la police, ont été remises en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles. Une semaine après, neuf familles ont dû être relogées, et quatre d’entre elles vivent temporairement dans un centre de loisirs de la ville, le centre aéré des Lônes. Notre correspondante Noémie Loiselle est allée à leur rencontre.
Un tournage illégal qui a fait de gros dégâts à Rillieux-la-Pape. La semaine dernière, la réalisation illégale d'un clip de rap avait dégénéré en violences contre les forces de l'ordre et provoqué l'incendie d'un immeuble. Quatre personnes avaient été interpellées avant d'être relâchées sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles. Le rappeur, BFK.16, à l'origine du clip a simplement été placé sous le statut de témoin assisté. Une décision qui a suscité l'incompréhension des habitants sur place.
"On voudrait refaire notre vie"
Dans la pièce principale, une grande table, un réfrigérateur et un baby-foot où les enfants se distraient. Ici, quatre familles, soit 21 personnes, vivent depuis une semaine. Chacune a sa chambre au coin de la pièce. Mais l'espace reste exigu et l'intimité difficile à préserver, témoigne Aya, venue rendre visite à ses parents. Leur appartement, situé au deuxième étage, a entièrement été détruit.
"On est côte à côte. Pas d'intimité. C'est très difficile, surtout pour mes parents. Ils sont inquiets surtout, ils sont fatigués. Ils veulent être chez eux, ils veulent se reposer, ils veulent être à l'aise. Retrouvez leur vie quoi, parce que là, on a tout perdu". Sa famille rêve de pouvoir revenir dans son logement et espère que l'enquête progressera rapidement pour comprendre comment l'incendie s'est propagé jusqu'au cinquième étage.
"Ils nous ont dit qu'ils avaient les caméras de la ville qui montraient tout. J'aimerais bien les voir. Malheureusement, on n'a pas le droit. On voudrait refaire notre vie. Tant que l'enquête n'est pas finie, on n'a rien. On n'a pas de preuves, on n'a pas un coupable.
La famille d'Aya doit visiter un appartement dans les prochains jours. Quant aux autres familles, la mairie assure qu'elles recevront toutes une proposition de relogement d'ici la semaine prochaine.
