Immobilier : malgré un contexte jugé défavorable, les propriétaires n'écartent pas l'idée de vendre

Malgré un contexte éxonomique et politique jugé défavorable, les propriétaires
Malgré un contexte éxonomique et politique jugé défavorable, les propriétaires © Pexels/RODNAE Productions
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Romain Rouillard / Crédit photo : Pexels/RODNAE Productions , modifié à
Selon l'étude annuelle publiée par le réseau de conseillers immobiliers Optimhome et menée en partenariat avec l'Ifop, 62% des Français interrogés jugent le contexte économique et politique peu favorable à la vente d'un bien. Mais une majorité d'entre eux se disent tout de même susceptibles de sauter le pas.

Comme chaque année, le réseau de conseillers immobiliers Optimhome a publié les résultats de son enquête, menée en partenariat avec l'Ifop, portant sur "l'évolution du comportement des consommateurs dans l'immobilier". Au cours d'une année 2023 marquée par l'inflation, la plupart des Français interrogés font preuve d'une certaine prudence sur le marché, notamment en matière d'achat. En revanche, les propriétaires se disent majoritairement susceptibles d'accélérer leur projet de vente. 

Car si 62% des Français jugent le contexte économique et politique actuel peu favorable à un tel mouvement, plusieurs paramètres pourraient convaincre les propriétaires de mettre leur logement sur le marché. Et notamment le durcissement des règles relatives au diagnostic de performance énergétique (DPE). Depuis le 1er janvier 2023, il est en effet interdit de proposer à la location les logements classés G, souvent désignés comme des "passoires thermiques".

DPE et crédits immobiliers en baisse : deux arguments en faveur de la vente

56% des propriétaires, craignant de voir la valeur de leur bien décroître, y voient donc l'opportunité de vendre plus rapidement. Et cela tombe bien puisqu'en parallèle, l'étude révèle que 53% des Français, prévoyant d'acheter au moins un bien au cours des deux prochaines années, se disent prêts à acquérir un logement classé F ou G quitte à réaliser des travaux par la suite. "C'est une véritable opportunité pour les jeunes primo-accédants notamment qui voient le prix des logements classés G réduit, permettant d’alléger la dette, de passer au-dessus donc des 35% d’endettement tout en étalant les travaux", commente Olivier Colcombet, président d'Optimhome. 

En face, les Français sont moins nombreux à s'imaginer propriétaire à court terme. Ils ne sont plus que 26% à envisager l'achat d'un bien immobilier au cours des 24 prochains mois, contre 29% l'année dernière à pareille époque. 22% d'entre eux estiment que le contexte économique et politique n'est "pas du tout" favorable à ce type d'investissement. En cause notamment, les difficultés rencontrées pour obtenir un crédit immobilier. En raison de l'inflation, les banques font preuve d'une certaine frilosité et redoutent une multiplication des défauts de solvabilité des clients. Selon les informations d'Europe 1, le gouvernement songe même à assouplir les règles d'octroi afin de relancer le marché. 

En attendant, selon 54% des propriétaires interrogés, il s'agit là d'un argument de poids pour franchir le cap de la vente. Ces derniers craignent notamment de voir les futurs acquéreurs se raréfier dans les mois qui viennent. Enfin, 53% d'entre eux évoquent l'éventuelle baisse des prix de l'immobilier comme facteur pouvant potentiellement les convaincre de vendre.