«Ils ont démonté tout le tableau de bord» : les vols de pièces automobiles explosent, les voitures récentes visées
Les vols de pièces automobiles sont de plus en plus fréquents en France. Phares, capots, pare-chocs, caméras de recul... Tout se vole sur un véhicule moderne, laissant leur propriétaire avec des véhicules totalement désossés.
C’est un phénomène inquiétant qui prend de l’ampleur. Caméras de recul, phares, écran GPS... Ces derniers mois, les vols de pièces et d'équipements automobiles sont en forte hausse. Désormais, on compte un vol d'accessoire toutes les 3 minutes en France.
Les vols sont rapides, méthodiques et les voleurs ne reculent devant rien, laissant les véhicules totalement désossés. Un pare-choc ou un capot arraché, les quatre roues d'une voiture retirée... Sur les réseaux sociaux, les témoignages de victimes se multiplient. Et les automobilistes sont souvent démunis. En début d'année, Nicolas a découvert dans son parking l'intérieur de sa clio totalement désossée.
Pénurie de pièces sur les marchés
"Quand je suis arrivé devant la voiture, je me suis dit : 'elle n'a plus un problème là, elle est totalement morte !' Ils ont démonté tout le tableau de bord, piqué tout ce qu'il y avait en électronique", se souvient-il au micro d'Europe 1.
Résultat : sa voiture quasi neuve a dû être déclarée comme épave. Car les voleurs s'attaquent aux pièces facilement détachables des voitures récentes pour ensuite les revendre. Et si le nombre de vols a bondi ces derniers mois, c'est à cause des pénuries et de l'inflation que connaissent ces accessoires selon Fabrice Godefroy, expert mobilité pour l'association 40 millions d'automobilistes.
Les phares parmi les accessoires les plus volés
"Je suis persuadé qu'il y a un ciblage d'un modèle, des commandes spécifiques par un réparateur qui est un véritable escroc et qui envoie un voleur pour voler une pièce spécifique sur un modèle spécifique", assure-t-il.
Au palmarès des pièces les plus volées : les phares arrivent en première place, avec près d'un tiers des vols signalés l'an dernier auprès de la gendarmerie.