"On doit faire 500 masques par jour, ça ne s'arrête pas !", témoigne Paula Innuso, une couturière professionnelle installée à Chambéry. Comme trois de ses pairs, son atelier se situe dans la rue Basse du Château, une travée étroite du XIVème siècle, en plein centre-ville de la ville savoyarde. Les quatre femmes cousent des masques sanitaires à longueur de journée, à tel point que la rue a symboliquement été renommée "rue des Couturières".
"Les jours fériés et les weekends, il n'y en a plus !"
Cette petite artère pavée est devenue l'épicentre de la fabrication de masques de la ville alors que la France fait face à une crise sanitaire majeure à cause du coronavirus. Les quatre couturières travaillent d'arrache-pied pour confectionner des masques qu'on leur commande par milliers. "On arrive à 7 heures et on essaye de repartir à 18 heures", détaille Paula Innuso. Depuis un mois, "les jours fériés et les week-ends, il n'y en a plus !"
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Chômage partiel : la situation des parents clarifiée
> Une nouvelle maladie inflammatoire touchant les enfants liée au coronavirus ?
> A quoi ressemblera le shopping après le 11 mai ?
> Les Français devront partir en vacances près de chez eux
> Pourquoi aller chez le coiffeur coûtera plus cher après le confinement
La confection d'un masque nécessite 2 minutes, sachant que le tissu parvient déjà découpé. La ville de Chambéry en a commandé 5.000 à chacune des quatre couturières de la rue, sans compter les commandes privées et de particuliers. Et évidemment, tout doit être prêt avant le 11 mai, jour de la fin du confinement imposé par l'épidémie de coronavirus. Ces fabrications, si elles imposent un rythme effréné, permettent au moins à ces petits ateliers de survivre alors que toutes leurs activités s'étaient arrêtées le 17 mars dernier.