Couturiere Chambéry 2000x1000 Europe 1 Jean-Luc Boujon 1:36
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Jean-Luc Boujon, édité par Maxime Dewilder
Depuis un mois, quatre couturières de la ville de Chambéry, en Savoie, cousent des centaines de masques sanitaires chaque jour. Commandes publiques, privées ou de particuliers, tout le monde veut son masque pour être prêt lors de la sortie du confinement imposé par le coronavirus, le 11 mai prochain.
REPORTAGE

"On doit faire 500 masques par jour, ça ne s'arrête pas !", témoigne Paula Innuso, une couturière professionnelle installée à Chambéry. Comme trois de ses pairs, son atelier se situe dans la rue Basse du Château, une travée étroite du XIVème siècle, en plein centre-ville de la ville savoyarde. Les quatre femmes cousent des masques sanitaires à longueur de journée, à tel point que la rue a symboliquement été renommée "rue des Couturières".

"Les jours fériés et les weekends, il n'y en a plus !"

Cette petite artère pavée est devenue l'épicentre de la fabrication de masques de la ville alors que la France fait face à une crise sanitaire majeure à cause du coronavirus. Les quatre couturières travaillent d'arrache-pied pour confectionner des masques qu'on leur commande par milliers. "On arrive à 7 heures et on essaye de repartir à 18 heures", détaille Paula Innuso. Depuis un mois, "les jours fériés et les week-ends, il n'y en a plus !"

La confection d'un masque nécessite 2 minutes, sachant que le tissu parvient déjà découpé. La ville de Chambéry en a commandé 5.000 à chacune des quatre couturières de la rue, sans compter les commandes privées et de particuliers. Et évidemment, tout doit être prêt avant le 11 mai, jour de la fin du confinement imposé par l'épidémie de coronavirus. Ces fabrications, si elles imposent un rythme effréné, permettent au moins à ces petits ateliers de survivre alors que toutes leurs activités s'étaient arrêtées le 17 mars dernier.