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Marion Gauthier, édité par Laura Laplaud , modifié à
Alors que la France traverse la cinquième vague, des rassemblements avaient lieu partout en France pour la défense de l'hôpital public, notamment pour réclamer l'arrêt des fermetures de lits dans les hôpitaux et de meilleures conditions de travail pour les soignants. À Paris, beaucoup d'usagers de la santé se sont mobilisés.
REPORTAGE

"Des lits et des postes pour l’hôpital public !" ont scandé des milliers de manifestants samedi dans toute la France, venus défendre le système de santé français. En tête de cortège, sans blouse ni bannière, les usagers de l'hôpital de Mayenne. Ils ont appelé au rassemblement, car faute de personnels soignants, ils voient leurs services de santé fermer peu à peu, les obligeant ainsi à se reporter à l'hôpital de Laval, plus au sud. "J'ai été hospitalisée deux nuits de suite pour des urgences, j'ai pris ma voiture et cinq minutes après, j'y étais. S'il faut qu'on fasse 50 kilomètres pour aller se faire soigner, il y aura des gens qui feront plus de 100 kilomètres", témoigne une manifestante.

Les soignants soutenus par leurs patients

"De toute façon, Laval n'est pas capable de répondre au département entier", assure un contestataire. "On met des vies en péril", lance un autre manifestant. 

Alain Rondeau est maire du village de Jublains, il a fait 3h30 de route jusqu'à Paris pour ruminer son inquiétude. "Quand vous avez une personne qui fait un AVC, c’est 20 minutes pour intervenir. Plus on va fermer les urgences, plus il faudra aller loin, plus on met les gens en danger", gronde-t-il. 

Partie du Pays de Gex, à la frontière suisse, Liliane est venue crier ici son sentiment d’abandon : "C'est une immense colère et une peur aussi d’être confrontée à une maladie et à un besoin urgent qui ne sera pas satisfait". Les manifestants réclament plus de moyens, plus de proximité. Une délégation a été reçue par un conseiller du ministère de la Santé samedi soir, sans résultat.