"Samedi après samedi, des gens sont là pour agresser, et casser les institutions", estime David Le Bars. 1:20
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Thierry Dagiral, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Au lendemain des heurts survenus à Nantes lors de la manifestation contre les violences policières, le secrétaire général du syndicat des commissaires accuse une "certaine frange de la population" de "semer le désordre" et de chercher "des prétextes pour dénoncer les violences policières". 
INTERVIEW

Il dénonce une haine grandissante envers la police. Au lendemain des heurts qui ont éclaté à Nantes lors du rassemblement contre les violences policières, dans le sillon d'un hommage rendu quelques heures plus tôt à la mémoire de Steve Maia Caniço, le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, David Le Bars, accuse au micro d'Europe 1 une minorité de "souffler sur les braises". 

Certains politiques, manifestants et groupuscules "continuent d'alimenter la haine"

"Dans un événement dramatique qui est celui de la mort d'un jeune homme, à laquelle nous pouvons tous compatir, certaines personnes dans la classe politique, mais aussi parmi les manifestants et dans des groupuscules continuent d'alimenter la haine", dénonce le syndicaliste. "Samedi après samedi, des gens sont là pour agresser, et casser les institutions. On est à plusieurs mois de mobilisations intenses d'une certaine frange de la population, des activistes qui sont là pour semer le désordre et qui cherchent des prétextes pour dénoncer les violences policières", estime-t-il en faisant référence aux nombreux actes de violences observés pendant les différents week-ends de mobilisation des "gilets jaunes", mais aussi à Nantes ce samedi.

S'il reconnait que "cette minorité" peut éprouver un sentiment d'injustice, David Le Bars rappelle au micro d'Europe 1 que cela ne constitue pas pour autant "le sentiment d'une population", et appelle à "laisser du temps aux choses".

Quant aux critiques et interrogations sur l'enquête menée par l'IGPN, qui n'a pu établir de lien entre l'action des forces de l'ordre le soir du 21 juin sur le quai Wilson à Nantes et la disparition Steve Maia Caniço, le secrétaire général estime que "ce n'est pas en cinq-six semaines après une disparition dramatique que l'on peut se permettre de tout casser, de dénoncer la police ou la justice et dire qu'elles ne font pas leur travail".