Grève SNCF : nos solutions pour se rendre au travail malgré les suppressions de train

De nombreux trains risquent d'être supprimés jeudi.
De nombreux trains risquent d'être supprimés jeudi. © MYCHELE DANIAU / AFP
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Dylan Gamba , modifié à
Covoiturage, car, télétravail... Alors la grève à la SNCF jeudi s'annonce très suivie, petit tour d'horizon des alternatives au train.

La grève des cheminots s'annonce particulièrement suivie jeudi. De nombreux TER, Intercités et certaines lignes de RER risquent d'être supprimés. A la veille de la grande journée de mobilisation contre la réforme de la SNCF qui va durer jusqu'à la fin du mois de juin, Europe 1 vous propose un tour d'horizon des alternatives pour se rendre au travail ou assister à ses cours.

Le covoiturage

La pratique était devenue courante lors de la fameuse mobilisation en 1995. Deux décennies plus tard, le covoiturage pourrait bien être de nouveau plébiscité pour pallier les perturbations du trafic ferroviaire. D'autant que la région Ile-de-France a annoncé la gratuité du covoiturage les jours de grève dans les transports. "L'Ile-de-France instaurera le covoiturage gratuit avec huit partenaires, huit sociétés de covoiturage qui vous transporteront gratuitement et ça commence le 22 mars", avait ainsi déclaré sur RTL la présidente de la région, Valérie Pécresse, également à la tête d'IDF-Mobilités, en charge des transports franciliens. Parmi les huit partenaires, recensés sur le site et l'application Vianavigo, figurent Citygoo ou bien encore Blablalines. "Nous avons constaté un pic de recherches des trajets pour les passagers, de l'ordre de 20%", souligne auprès d'Europe 1 Laure Wagner, porte-parole de Blablacar. "Nous constatons en ce moment un déséquilibre avec un ratio défavorable entre les conducteurs et les passagers."

Mais l'Ile-de-france n'est pas la seule à miser sur ce dispositif. La région Auvergne-Rhône-Alpes, parcourue par de nombreuses lignes TER et d'Intercités, mise sur sa propre plateforme de covoiturage, Mov'Ici, qui fonctionne sur l'ensemble du territoire régional. 

Les bus et les cars

Le dispositif avait été libéralisé par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, en 2015. Les "cars Macron" pourraient aujourd'hui pallier certains effets de la mobilisation à la SNCF. Flixbus, Isilines ou bien encore Ouibus devraient constituer des alternatives pour tenter de rejoindre son lieu de travail ou ses cours malgré la grève. "Nous avons constaté une forte hausse de la fréquentation sur notre site", déclare à Europe 1 Raphaël Daniel, porte-parole de Flixbus. "Pour le jeudi 22 mars, qui est normalement un 'jour faible', les réservations ont augmenté de 15% et nous sommes déjà en hausse de 30% pour les jours de mobilisation la semaine prochaine." Toutes les régions de France sont touchées par le phénomène.

La semaine dernière, Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, avait indiqué sur TF1 être "pleinement mobilisé" avec la mise en place de bus et de cars de substitution pour remplacer les trains annulés. 

Le télétravail 

Si vous ne pouvez vraiment pas vous déplacer, il reste toujours la solution du télétravail. De plus en plus d'employeurs offrent la possibilité de travailler à domicile pour permettre d'éviter les effets de la grève. Invitée d'Europe 1 lundi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a fait la promotion du dispositif. "J'espère que ça permettra aux salariés de ne pas trop pâtir d'un mouvement de grève qui prend quand même les usagers en otage", a-t-elle estimé. "Dans les ordonnances (...), on a une disposition qu'encore peu de gens ont vue, c'est qu'on a créé un droit opposable au télétravail", a poursuivi la ministre. 

Le service minimum

Enfin, si vraiment vous n'avez pas le choix, il ne vous reste qu'à prendre votre mal en patience et attendre l'arrivée d'un train. Depuis une loi de 2007, la SNCF, comme toute entreprise qui rend une mission de service public, se doit de garantir un "service minimum" même durant une grève. Valérie Pécresse appelle d'ailleurs de ses vœux le respect du "service minimum". Si l'entreprise fait face à un manque de personnel trop important pour assurer ce service obligatoire, elle peut faire appel à des réservistes disponibles pour faire face à ce genre de situation.