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Granville : les enseignants du lycée Julliot en grève disent non au retour d'un élève exclu pour menaces de mort

Théo Grevin . 1 min

Alors que la grande majorité des élèves ont repris les cours cette semaine, la rentrée est particulièrement mouvementée dans un lycée professionnel de Granville. L'année dernière, un élève a menacé une enseignante, provoquant son expulsion. Mais, voici que l'Académie souhaite qu'il reprenne les cours dans le même établissement, provoquant la colère des enseignants qui refusent de voir l'adolescent revenir.

C'est une rentrée mouvementée qui se déroule actuellement dans le lycée Julliot de Granville, dans la Manche. Ici, 90% des professeurs sont en grève à l'occasion de la rentrée. La raison de cette colère : ils ont appris qu'un élève de Première, qui avait été exclu définitivement il y a quelques mois pour avoir menacé de mort une enseignante, allait reprendre les chemins de l'école dans leur établissement. 

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La décision a été pourtant prise en mars dernier par le rectorat. Mais ce dernier a accordé à l'adolescent un sursis. Pourtant, à l'époque, l'enseignante appelle les parents de plusieurs élèves pour signaler des problèmes de comportement. Une procédure classique qui provoque la colère de ce jeune de 17 ans.

Des menaces proférées à plusieurs reprises

"Un personnel de l'établissement a surpris des propos qu'il a tenu, en disant qu'elle (l'enseignante ndlr) méritait de crever et que, s'il la croisait en ville, il la tabasserait", explique Laurent Guichawa, professeur dans ce lycée et membre du syndicat UNSA. "C'est la raison pour laquelle un conseil de discipline a été tenu", insiste-t-il. 

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Des propos d'une violence extrême prononcés au moins à deux reprises selon les enseignants mobilisés, d'où leur colère suite à la décision du rectorat de réintégrer l'élève mise en cause. Selon eux, les drames qui ont meurtri l'éducation nationale ces dernières années ne servent pas de leçons. 

"On n'arrive pas à comprendre la politique de l'Académie"

"Le danger est peut-être véritable. On pleurera si un drame se déroule. Sincèrement, on ne le souhaite pas, mais on n'arrive pas à comprendre la politique de l'Académie de Normandie", indique le syndicaliste. 

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Aujourd'hui la volonté des professeurs est très claire : que l'élève ne remette plus les pieds dans l'établissement et qu'il soit redirigé vers une autre académie. Une proposition pour l'heure refusée par le rectorat et les parents du jeune incriminé.