"Il n'y a pas d'autre voie que le dialogue". Au lendemain d'une nouvelle mobilisation des "gilets jaunes" dans toute la France, Laurent Berger, invité dimanche du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, propose d'organiser un "Grenelle du pouvoir de vivre" afin de sortir du conflit.
"D'abord discuter avec les représentants des 'gilets jaunes'". "Il faut d'abord discuter avec ceux qui se réclament représentants des 'gilets jaunes'. Je n'ai pas d'état d'âme là-dessus", insiste le numéro un de la CFDT, alors que la réunion entre Édouard Philippe et les "gilets jaunes" a viré au fiasco, vendredi à Matignon.
"La même chose doit se faire dans les territoires". Autour de la table, il y aurait aussi des organisations syndicales, "des organisations patronales, des associations de lutte contre l'exclusion et la pauvreté... Ceux qui ont été réunis mardi à l’Élysée, qui ont écouté un discours mais qui n'ont pas pu amener leurs propositions", résume-t-il. "Et la même chose doit se faire dans les territoires", plaide le syndicaliste, rappelant le rôle des élus locaux, "qui ont souvent été méprisés".
"Si c'est discuter pour discuter, ça ne sert à rien". Mais "si c'est discuter pour discuter, ça ne sert à rien", tonne Laurent Berger, qui pose comme condition qu'on mette sur la table des sujets tels que le pouvoir d'achat ou la transition écologique "juste", réclamant par ailleurs "un moratoire sur toutes les fermetures de services publics dans les territoires". Le secrétaire général de la CFDT en est malgré tout conscient : "La solution est complexe. Elle exige de la nuance, de l'explication et de la confrontation du fond des idées, pas des slogans".