Retraites : un accord est-il réellement envisageable entre partenaires sociaux ?
Après l'échec des négociations entre partenaires sociaux, à l'issue du conclave sur les retraites, François Bayrou prend les devants. Le Premier ministre a reçu les participants individuellement ce mardi, mais ces derniers semblent peu enclins à se remettre autour de la table.
François Bayrou refuse de s'avouer vaincu. Malgré l'échec d'un accord entre partenaires sociaux à l'issue du conclave sur les retraites, le Premier ministre ne baisse pas les bras, recevant les participants individuellement depuis ce mardi matin.
Un accord demeure envisageable pour la secrétaire générale de la CFDT
Mais à la sortie de leurs rendez-vous successifs à Matignon, les partenaires sociaux étaient peu enclins à se remettre autour de la table, après cinq mois de négociations infructueuses. Pour la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, un accord demeure envisageable, mais seulement si le patronat s'aligne sur les revendications des syndicats concernant les départs anticipés pour pénibilité.
"Tout le monde doit prendre ses responsabilités. Un accord est possible avec les éléments qu'on a pointés. S'il n'y a pas de réparation de la pénibilité, s'il n'y a pas des financements équilibrés en termes d'efforts, ça sera sans la CFDT, c'est clair", assure cette dernière.
Accusé d'avoir torpillé le conclave par les syndicats et la gauche, le MEDEF montre peu d'enthousiasme pour un énième round de négociations. "Il faut toujours une victime et un grand méchant. Mais je crois surtout que c'est un écran de fumée pour dissimuler les avancées considérables qu'a fait le MEDEF", regrette Patrick Martin, son président, qui estime que l'organisation a déjà tout fait pour parvenir à un accord.
Visé par une motion de censure du PS, le Premier ministre François Bayrou doit maintenant expliquer comment il compte trouver une voie de passage.