Flamanville 1:14
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Elise Denjean, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Le processus d'arrêt définitif de la centrale alsacienne de Fessenheim sera marqué, dans la nuit de lundi à mardi, par le découplage du deuxième réacteur. L'EPR de Flamanville était censé prendre la relève, mais la non conformité de ses soudures, et la pandémie de coronavirus, ont contribué à accumuler de nouveau du retard dans le chantier.

La fermeture du deuxième réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim sera menée dans la nuit de lundi à mardi, après 43 ans en service et la fermeture du premier réacteur en février dernier. Mais alors que l'EPR de Flamanville était censé prendre la relève avec la mise en service d'un troisième réacteur, où en est-on ?

Pas avant 2023

Prévue initialement en 2012, mais plusieurs fois retardée, la mise en service du troisième réacteur de la centrale de Flamanville n'aura pas lieu avant 2023. Les différents tests menés ces derniers mois ont pourtant été concluants, mais les soudures ont été jugées non conformes par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Pour entamer les travaux de réparation, à l'aide d'un robot, EDF a besoin de l'aval de l'ASN, attendu d'ici la fin de l'année.

En attendant, le coût du chantier ne cesse d'augmenter. Il s'élève déjà à 12 milliards d'euros, contre 3,5 millions prévus initialement. Par ailleurs, il faudra aussi étudier l'impact de la pandémie de coronavirus sur le calendrier. "On est en train de regarder", dit-on à EDF.

Perte de puissance électrique

Le Covid-19 pourrait aussi avoir un impact sur l'approvisionnement électrique l'hiver prochain. Réseau de Transport d'Électricité (RTE) met déjà en garde sur une situation qui nécessitera "une très grande vigilance", d'autant que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim va représenter une perte de puissance électrique de l'ordre de 1800 MW.