Fessenheim 1:32
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Maud Descamps, édité par Manon Fossat , modifié à
Le dernier réacteur de la centrale de Fessenheim s'est arrêté il y a tout juste un an. Comme les machines, les salariés quittent peu à peu les lieux. Ils étaient 750 en 2018, ils seront moins de 400 fin 2021, et seulement une soixantaine en 2025, date de démarrage du démantèlement. 

Il y a tout juste un an, le deuxième et dernier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin s'arrêtait. L'État et les collectivités locales ont signé en février 2019 un projet de territoire prévoyant la reconversion économique de la zone. Mais un an après, rien de concret n'a été réalisé. Un des projets phares de reconversion du territoire est une zone d'activité appelée ÉcoRénov. Et non seulement elle n'est pas encore sortie de terre, mais elle a également été revue à la baisse. 

2.000 emplois en sursis

Au lieu de 220 hectares, elle n'en fera en effet que 80. Notamment pour des questions de préservation de l'environnement. L'Etat doit se prononcer d'ici la fin du mois d'août sur la faisabilité du projet. Et ce n'est qu'ensuite que les appels d'offres seront lancés. Rien ne sortira donc de terre avant 2023. Une situation qui inquiète évidemment les élus locaux, puisque 2.000 emplois sont actuellement en sursis. Sans compter également la perte financière liée aux impôts : EDF ne paiera plus à partir de cette année car la centrale n'est plus exploitée.

Mais du côté des employés, on peut dire que les choses avancent. 80% des salariés ont été réaffectés et un peu moins de 500 agents travaillent encore sur la zone. Et pour cause, il faut maintenant démonter la centrale et enlever le combustible, c'est-à-dire l'uranium qui se trouve dans le réacteur, et qui sera ensuite amené en usine de retraitement, à la Hague, dans la Manche. Quant au démantèlement de la centrale, il ne démarrera qu'en 2025.