Après bientôt trois semaines de confinement pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, le moral des Français se stabilise, selon un sondage de l'institut BVA pour Europe 1 et Orange*, publié samedi soir. L'un des principaux enseignements de cette étude est en revanche la peur grandissante concernant les conséquences économiques globales de la crise pour la France.
L'action du gouvernement jugée sévèrement
En effet, 84% des personnes interrogées déclarent ne pas être confiantes sur le sujet, et 41% "pas du tout" confiantes. La paralysie de certains secteurs d'activité et la faillite que craignent des milliers d'entreprises ne sont pas pour les rassurer. De plus, la majorité des personnes interrogées jugent sévèrement la communication des autorités et l'action de l'exécutif. 56% des sondés n'ont pas confiance dans la qualité de l'information émanant des pouvoirs publics et 62% dans la manière dont le gouvernement gère la crise.
BVA note pourtant une dichotomie entre ce pessimisme global et une amélioration de l'état d'esprit des Français concernant leur situation personnelle. Ces derniers commencent à prendre leurs marques dans l'organisation de leur quotidien, de la garde des enfants au télétravail. Surtout, 57% d'entre eux demeurent confiants sur la situation financière de leur foyer et 61% des salariés du privés et indépendants pensent que leur entreprise sera à même de "faire face", soit le plus haut niveau de l'indice depuis le lancement du sondage.
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1 Français sur 4 pense que les choses vont rester stables
D'après cette étude, la part des citoyens jugeant que "le pire est devant nous" tend à s'étioler, tandis que de plus en plus de personnes considèrent que "les choses vont rester stables" (25%). Selon l'institut de sondages, cet état de faits est le résultat de l'intervention du Premier ministre, Edouard Philippe, jeudi, à la télévision. Ce dernier a maintes fois répété que le déconfinement "n'était pas pour demain".
"Sur de nombreux sujets (organisation des examens, élections municipales), la situation apparaît encore en suspens et c’est cette expectative que reflètent les réponses des Français", écrit BVA.
*Enquête barométrique en continu réalisée par Internet, entre le 1er et le 3 avril, auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 Français âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas et le principe du roll-up.