Faut-il envoyer son enfant à l'école à partir du 11 mai ? Pour beaucoup, la décision n'est pas facile à prendre. Alors que les questionnaires des écoles arrivent dans les boîtes mail des parents, certains craignent que leur enfant n'attrape le coronavirus en classe. "Évidemment il y a une inquiétude par rapport au risque de transmission", concède Laure, mère de Niels, 10 ans. "En même temps, si l'on reste confiné jusqu'à ce qu'on trouve un vaccin […] ça va quand même être compliqué."
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Avec son mari, elle a déjà pris sa décision : leur fils ira à l'école. Même si le télétravail pourrait lui permettre de le garder à la maison, Laure préfère qu'il retourne dans son établissement : "Pour moi, la décision est relativement simple à prendre. Je ne vais pas rester enfermée pendant deux ans."
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"Le faire travailler à la maison ce n'est pas simple"
Pour les parents divorcés, le problème est parfois encore plus insoluble. Héloïse n'arrive pas à convaincre le père de son fils Jules, 11 ans, scolarisé dans l'Oise, de le renvoyer en classe. "Moi je vois le côté pédagogique, le faire travailler à la maison ce n'est pas simple, en plus de mon travail à moi."
Surtout, Héloïse craint pour le suivi pédagogique de son fils, qui doit faire sa rentrée en sixième : "C'est une grosse étape, et rentrer en septembre en sixième quand on n'est pas allé à l'école depuis mars me paraît compliqué."
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Même si les deux parents tombent d'accord, pas sûr que leur enfant puisse aller à l'école pour autant. En effet, certaines villes ont annoncé qu'il y aurait des élèves prioritaires, notamment ceux ayant besoin de soutien scolaire ou, comme à Paris, les enfants des "travailleurs essentiels". Le nombre d'élèves par classe est lui aussi sujet à débat. Pour respecter les consignes sanitaires, il pourrait être réduit à douze élèves au lieu des quinze prévus initialement.