Les Jeunes pour le climat ont manifesté partout dans le monde. 2:10
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Laetitia Drevet
Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement, appelle à modifier nos habitudes de consommation afin de faire face à la crise écologique qu'affronte notre planète. Pendant ces huit semaines de confinement, estime-t-il, "la plupart des gens ont pu réfléchir au rythme effréné que nous adoptons en temps normal". 

"Il faut que tout le monde s'y mette." En pleine pandémie de coronavirus, des voix s'élèvent pour appeler à réfléchir à un "monde d'après" plus conscient des problématiques environnementales qui pèsent sur notre planète. "Ce que l’on est en train d’encaisser comme choc sanitaire, ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend...", prévient Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement, invité d'Europe 1 jeudi. 

"Le temps est venu, martelait Nicolas Hulot, ancien ministre de de l'Ecologie, dans une tribune publiée jeudi. Si rien ne change, nous risquons de nous retrouver face à des crises à répétition, qu'il s'agisse de pandémies, de canicules, de catastrophes naturelles", prévient-t-il. "La situation pourrait nous échapper", approuve Arnaud Schwartz. 

"La 'consommation-consolation' n'est plus dans l’air du temps"

Pendant ces huit semaines de confinement, estime-t-il, "la plupart des gens ont pu réfléchir au rythme effréné que nous adoptons en temps normal". Il appelle à conserver les nouvelles habitudes acquises, notamment à ne plus recourir aux activités "superflues" mises de côté dans la France confinée. "On a un gros souci : on est à deux planète et demie par année en terme d'empreinte écologique. Il faut que l'on revienne à moins d'une planète", affirme-t-il, ajoutant : "La 'consommation-consolation' n'est plus dans l’air du temps."

Arnaud Schwartz salue certaines positions du gouvernement qui "vont dans le bon sens", notamment les contreparties demandées à Air France avant de lui accorder des prêts et la fin de non recevoir opposée au Medef quand il réclamait un moratoire sur les normes écologiques imposées aux entreprises. "Les changements peuvent venir du monde économique, mais les politiciens ont aussi des responsabilités à prendre", souligne-t-il. "Nous avons besoin de continuer en ce sens."