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Solène Leroux , modifié à
À l'occasion de la journée mondiale pour le droit aux origines, Europe 1 se penche sur le parcours du combattant des personnes nées sous X pour retracer leur histoire. Depuis quelques années, les tests ADN ont bouleversé les recherches. S'ils sont illégaux en France, beaucoup n'hésitent plus à en user.

Ce lundi marque la journée mondiale pour le droit aux origines, elle existe depuis 2014. Une journée créée par des associations de personnes nées sous X, cela concerne en France chaque année 600 à 700 enfants. À cette occasion, Europe 1 revient sur le parcours du combattant de ces personnes nées pour retracer leur histoire. Avec l'essor des tests ADN en France, leur recherche est désormais facilitée. Comment les tests ADN révolutionnent-ils la quête des enfants nés anonymement ?

"On peut naître sous X, mais on n'y reste plus. Maintenant, c'est terminé." Maria-Pia est catégorique : les tests ADN ont rendu obsolète la naissance anonyme en France. "Tous mes amis qui recherchaient depuis très, très, très longtemps. Depuis 20 ans, 30 ans ou même plus : tous ont retrouvé", assure la présidente de l'association pour le droit aux origines des nés sous X. "Maintenant, on retrouve en moins de deux ans." Une de ses amies a même retracé ses origines en trois mois.

Un moyen d'avancer

Sylvain a fait un test début mai. Né sous X dans l'Essonne il y a 35 ans, il s'est laissé tenter, alors qu'"au départ, je ne voulais pas forcément faire ça". Après un appel lancé sur les réseaux sociaux pour retrouver ses parents, de nombreuses personnes lui recommandent de faire un test.

"C'est vrai que ça peut être intéressant de voir géographiquement où mes ancêtres ont pu être", concède celui qui a commencé ses recherches au moment de la naissance de sa fille. "J'ai des parts de moi qui sont forcément dans une forme de hâte. Mais ce n'est pas ça qui me nourrit le plus. C'est vraiment juste d'avancer, tout simplement."

Des tests entre 60 et 100 euros

Pour Sylvian, 49 ans, ça a été la clé. Après la naissance de sa première fille, il a voulu retracer ses origines. En 2020, il a renoué le contact avec une partie de sa famille "clairement grâce au test ADN". Les analyses, mais aussi grâce à un "détective, parce que ça ne se fait pas comme ça non plus" : "C'est un travail de fourmi, de recherche dans les administrations, les mairies." Pour lui, aucun doute : "C'est une révolution quand même les tests ADN." 

Ces examens, illégaux en France, coûtent entre 60 et 100 euros. Selon l'association DNA PASS, entre 100.000 et 200.000 Français y auraient recours chaque année.