gîtes de france 1:27
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Stéphane Place, édité par Ugo Pascolo
Le comité régional du tourisme en Nouvelle-Aquitaine a enregistré une hausse de 30% des réservations des "gîtes et meublés touristiques" pour Noël. Un phénomène qui traduit l'envie des Français de dénicher un endroit où la famille (grands-parents, parents, enfants) va pouvoir se réunir pour célébrer les fêtes de fin d'année. 

C'est un effet inattendu des recommandations gouvernementales pour Noël. Depuis qu'Emmanuel Macron a annoncé que les Français pourront se retrouver à table pour Noël, et que le Premier ministre Jean Castex a recommandé, jeudi, la limite de 6 adultes, le comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine a enregistré une hausse des réservations. Une augmentation de "30%" précise au micro d'Europe 1 Antony Demel, qui dirige le comité. 

Des réservations réparties sur l'ensemble du territoire régional

Des réservations qui traduisent l'envie des Français de dénicher un endroit où la famille (grands-parents, parents, enfants) va pouvoir se réunir… Ainsi ce phénomène ne concerne qu'un certain type de location : "les meublés touristiques et les gîtes". De plus, les réservations "sont réparties sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Aquitaine, et non uniquement sur les sites touristiques". 

Les hôtels toujours vides

Mais cette hausse ne concerne pas toutes les locations, et les hôtels semblent toujours boudés par les Français. "On fait habituellement 70%-75% de taux d'occupation mais cette année on est aux alentours de 10%-15% avec aucun frémissement", confirme Jean-Philippe Burgeat, à la tête d'un hôtel dans le centre de Bordeaux et président d’une association locale d’hôteliers indépendants. Face à cette situation qui risque encore de plonger le secteur un peu plus dans la difficulté, il demande au gouvernement de "lever les fermetures administratives des restaurants pour remplir les hôtels". "Ce serait le minimum", abonde-t-il. "Il faut faire un effort parce que le 20 janvier [date théorique de la réouverture des restaurants, ndlr] c'est très loin." 

125 millions d'euros de perte en décembre

Ce professionnel de l’hôtellerie espère voir le gouvernement prolonger l’activité partielle au moins jusqu’à la fin mars, peut-être jusqu’en juin, et s’inquiète aussi des charges fixes qui continuent de tomber. Même décalées, elles pourraient à terme asphyxier littéralement ces entreprises, fait-il valoir.

De son côté, le comité régional du tourisme estime que pour le seul mois de décembre, les pertes de l’hôtellerie traditionnelle pourraient avoisiner les 125 millions d’euros.