Écologie : pour Le Pen, le plan de Macron «n'est pas une transition, mais une destruction»

Marine Le Pen
La planification écologique présentée par Emmanuel Macron "n'est pas une transition, mais une destruction". © Laetitia Notarianni / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP // Crédits photo : Laetitia Notarianni / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Plusieurs jours après l’intervention du président de la République, Marine Le Pen est revenue au micro de France Inter sur la planification écologique présentée par Emmanuel Macron. Pour elle, ce plan n'est pas une transition, mais une destruction.

La planification écologique présentée par Emmanuel Macron "n'est pas une transition, mais une destruction", a affirmé mardi sa principale opposante d'extrême droite Marine Le Pen, pointant en particulier la fin programmée des voitures à moteurs thermiques. Au lendemain des annonces du chef de l’État pour une écologie "juste" et "compétitive", la patronne du Rassemblement national (RN) a été très critique. "Personne n'a rien compris", a-t-elle déclaré sur France Inter, dénonçant un président qui "crée une insécurité" car "il change d'avis tous les quinze jours", sur les pompes à chaleur ou la vente à perte des carburants.

"C'est une destruction pour l'instant"

"Ce n'est pas une transition, c'est une destruction pour l'instant", a ajouté Marine Le Pen, prenant pour exemple "la fin des moteurs thermiques en 2035" décidée par l'Union européenne. "Ce calendrier ne sera jamais tenu, c'est une fausse promesse qui est faite", a-t-elle affirmé, estimant qu'"on tente de l'atteindre en mettant en place des normes qui sont en train de tuer notre économie".

"Il n'y a pas, au moment où nous parlons, un moyen souverain, abordable pour les Français, de remplacement à ces moteurs thermiques", a-t-elle insisté. Comme une réponse à Emmanuel Macron qui s'exclamait dimanche "la bagnole, je l'adore". La présidente des députés RN a également rebondi sur le prix de l'électricité, dont le chef de l'État a promis de "reprendre le contrôle" cet automne. "Le problème, c'est que les prix aujourd'hui sont fixés par l'Union européenne", a-t-elle affirmé, doutant de la volonté de l'exécutif de "sortir du système de tarification européen".

"Nous le réclamons depuis des mois, il refuse de le faire, mettant les Français dans une situation insupportable pour nombre d'entre eux", a-t-elle poursuivi, observant que jusqu'à présent "le président (Emmanuel Macron) a décidé de faire des chèques, souvent mal ciblés, qui ont contribué à aggraver notre dette". Une remarque qui ne visait pas directement la nouvelle indemnité carburant promise pour les travailleurs modestes.