Danielle Simonnet, mairie Paris 2:21
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Après le tacle du ministre de l'Education nationale adressé à la maire de Paris Anne Hidalgo sur sa gestion de la réouverture des écoles. La conseillère de Paris Danielle Simonnet a tenu à réagir, au micro d'Europe 1 vendredi. Selon-elle, peu d'élèves ont fait leur retour en classe dans la capitale du fait de l'impossibilité à garantir la sécurité sanitaire.

Au lendemain de l'annonce de la phase 2 du déconfinement, le ministre de l'Education nationale au micro de France Info a taclé la maire de Paris Anne Hidalgo concernant sa gestion de la réouverture des écoles. Dans la capitale, de nombreux élèves n'ont toujours pas fait leur retour en classe, faisant craindre une multiplication des décrochages scolaires. Au micro d'Europe 1 vendredi, la conseillère de Paris et élue LFI du 20e arrondissement Danielle Simonnet, a renvoyé la balle dans le camp du gouvernement, dénonçant des injonctions contradictoires et un manque de moyens pour assurer la sécurité sanitaire.

"Il a fallu beaucoup lutter", s'est emporté Jean-Michel Blanquer sur France Info vendredi matin. "Souvenez vous des pétitions pour m'empêcher d'ouvrir. Certaines communes affirmaient qu'elles n’ouvriraient pas." Anne Hidalgo en particulier est dans sa ligne de mire : "A Paris c'est plus difficile qu'ailleurs parce qu'il n'y a pas la mobilisation de tous les personnels municipaux dans beaucoup de cas. Parfois il y a des informations données aux parents pour leur recommander de ne pas renvoyer leurs enfants [à l'école]."

Le gouvernement s'est déchargé "sur les collectivités et les parents"

Pour la conseillère de Paris Danielle Simonnet, ces accusations sont infondées de la part du "ministre de la cacophonie scolaire". Rappelant qu'un grand flou avait entouré la réouverture des écoles, elle dénonce un gouvernement qui s'est selon elle déchargé de ses responsabilités "sur les collectivités et sur les parents".

Interrogée sur le faible nombre de retours en classes dans les écoles parisiennes, Danielle Simonnet a invoqué une impossibilité à assurer la sécurité sanitaire dans les locaux : "On est sur des petites salles, des vieux bâtiments [...] La reprise pour l'ensemble des élèves est problématique."

Elle va jusqu'à parler de "chantage" à l'encontre des collectivités locales : "Quand les collectivités refusaient de rouvrir toutes les classes, tel qu'il était envisagé, le ministre via les rectorat voulait leur refuser le droit de poursuivre l'accueil que les écoles faisaient pour les enfants des soignants et de toutes les professions qui étaient contraintes de travailler", affirme-t-elle. Elle appelle désormais à travailler pour assurer les meilleures conditions d'accueil pour la rentrée de septembre.