écoles fermées mulhouse 1:27
  • Copié
Marion Gauthier, édité par Coline Vazquez
Face à la décision de ne pas rouvrir les établissements scolaires du Haut-Rhin pendant deux semaines, les parents des 282.000 élèves doivent s'organiser pour les occuper tout en continuant à travailler pour certains. Un véritable casse-tête qu'ils expérimenteront lundi, premier jour d'entrée en vigueur effective de la mesure. 

Que faire de ses enfants pendant deux semaines ? C'est le casse-tête auquel sont confrontés les parents des 282.000 élèves du Haut-Rhin, l'un des deux départements les plus touchés par le coronavirus avec l'Oise, et qui ne pourront pas reprendre l'école, lundi. Et pour cause, tous les établissements seront fermés temporairement, au grand dame des parents qui vont devoir leur trouver une occupation et une solution pour ne pas travailler pendant tout ce temps.

À Mulhouse, le problème se pose pour Fatia depuis qu'elle a appris la nouvelle, vendredi soir. Ce week-end, cette mère de famille va devoir travailler plus tard que d'habitude afin de ne pas se rendre au bureau toute la semaine prochaine. "Les personnes que je connais à côté ont toutes des enfants, donc ça bloque. Là c'est le week-end, on a pu jongler un peu, mais là on reste à la maison. On n'a pas trop le choix", soupire-t-elle. Bien qu'elle soit "anti-console de jeux", elle a tout de même consenti à ce que son aîné sorte pour aller en récupérer une, car "14 jours confinés ça va être horrible", déplore-t-elle. 

Pas d'information sur les cours par correspondance

Face à ce cas de force majeure, les parents improvisent donc. Fanny, graphiste, continue de travailler depuis chez elle, mais il va bien falloir qu'elle aménage du temps pour ses deux enfants : "On va faire comme si c'était un peu les vacances pour eux mais tout en essayant de continuer à travailler. L'idée, c'est qu'on sorte quand même un peu par moment aussi. Qu'ils aillent peut-être au parc avec des copains. S'ils sont complètement enfermés toute la journée, ça va être difficile", témoigne-t-elle.  

"Horrible", "difficile" et "on n'est pas aidées", les deux mères disent surtout n'avoir encore eu aucune information sur d'éventuels cours par correspondance pour leurs enfants. Ce serait pourtant une occupation de plus dans un programme établi à la va-vite.