Plus de 580 personnes sont désormais touchées par le coronavirus dans le Haut-Rhin. (Photo d'illustration) 1:59
  • Copié
Arthur Helmbacher, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Alors que le nombre de malades du coronavirus a été multiplié par huit dans le département du Haut-Rhin en 48 heures, les autorités ont décidé de prendre des mesures drastiques. Une centaine d'écoles sont désormais fermées, et le nombre de personnes dans un lieu fermé ne doit pas dépasser les 50.
REPORTAGE

Tandis que le Covid-19 contamine désormais 577 personnes et a fait neuf morts en France, le Haut-Rhin a connu une hausse vertigineuse de son nombre de patients. En 48 heures, le nombre y a été multiplié par huit, pour atteindre désormais plus de 80 personnes. Le département est désormais l'un des plus gros "clusters" du coronavirus, derrière l'Oise et ses 105 cas avérés. Alors forcément, face à cette hausse brutale, les autorités locales ont décidé de réagir vite avec des mesures drastiques.

Entre 30.000 et 40.000 élèves en vacances forcées

Une centaine d'établissements scolaires sont donc désormais fermés dans le département. Une mesure qui concerne entre 30.000 et 40.000 élèves qui se retrouvent en vacances forcées dès ce vendredi soir, et certainement pendant deux semaines. De plus, le nombre de personnes dans un lieu fermé est limité à 50, tandis que les mineurs ont interdiction de se rendre dans les hôpitaux et les Ehpad. Sans oublier que tous les événements sportifs doivent se tenir à huis clos.

Si ces mesures sont contraignantes, "elles sont légitimes", estime au micro d'Europe 1 le président de la région Grand-Est Jean Rottner : "On est au début d'un phénomène dont nous ne connaissons pas encore l'ampleur." Comprenant que ces mesures peuvent "inquiéter" les habitants, l'élu rappelle toutefois qu'au "contraire, elles doivent sécuriser une démarche". 

Vers une garderie pour permettre aux soignants de travailler ?

De son côté, Michèle Lutz, la maire de Mulhouse, espère pouvoir trouver des solutions pour libérer les soignants qui peuvent se retrouver coincés à la maison, avec leurs enfants. "Il faut pouvoir mobiliser tous les personnels [soignants]", avance-t-elle au micro d'Europe 1. "Pour ce faire, il faut que nous leur assurions une garde de leurs enfants afin qu'ils puissent exercer leur métier". Une nurserie qui se concrétiserait par la mise en place "d'un lieu à disposition" des soignants. Mais toutes les mesures ne sont pas encore "déterminées", admet l'édile.  

D'autant que si l'idée semble attrayante, sa mise en place est une autre paire de manches : mutualiser la garde d'enfants pourrait donner au Covid-19 un nouveau terreau fertile pour proliférer.