Dotation de deux milliards : "Il faut montrer que la culture fait partie de la nation"

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Ugo Pascolo , modifié à
Au-delà des deux milliards d'euros annoncés par Jean Castex pour sauver le secteur, Jean-Michel Ribes voit un signal fort du gouvernement envers la culture. Invité d'Europe Soir ce jeudi, le directeur du théâtre parisien du Rond-Point estime que cette dotation "montre que le secteur fait partie de la nation". 
INTERVIEW

Une "dotation exceptionnelle" de deux milliards d'euros. C'est l'annonce phare faite ce mercredi par le Premier ministre Jean Castex pour sauver le secteur de la culture en France, touché de plein fouet par le coronavirus. Une somme inscrite dans le plan de relance de 100 milliards d'euros, présenté le 3 septembre prochain, qui va s'accompagner de compensations pour combler les recettes perdues du fait des contraintes sanitaires.

La culture "est un organe comme les autres"

Au-delà de la somme censée préserver les 700.000 emplois directs du secteur, Jean-Michel Ribes voit dans cette annonce un signal fort. "Ce qui est très important, [...] c'est de montrer que la culture fait partie de la nation et est un organe comme les autres." Invité d'Europe Soir ce mercredi, le directeur du théâtre parisien du Rond-Point loue, comme d'autres acteurs du secteur, la clarté des annonces du Premier ministre. "Il est clair, j'ai été touché par son intérêt pour défendre son espaces culturels. Pour l'instant, je ne lui donnerais pas tout de suite son congé", plaisante-t-il. 

Le "petit silence effarant" du précédent gouvernement

Une sympathie pour le Premier ministre (et pour la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot) qui semble trancher avec l'action du gouvernement d'Édouard Philippe. "Il y a eu un petit silence sur la culture [lors de la première vague] qui est effarant. On a stigmatisé les lieux de culture comme si c'étaient des sources de clusters, mais c'est faux. Maintenant on commence à comprendre qu'il y a des endroits qui doivent vivre, pour l'économie du pays mais aussi pour le désir (sic)." Et de conclure : "On ne peut pas vivre sans utopie, et elle est chez les créateurs."