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Dette publique : vers une coupe budgétaire sur l'enseignement privé ?

Amélia Porret . 1 min
Dette publique : vers un coup de rabot sur l'enseignement privé ?
Dette publique : vers un coup de rabot sur l'enseignement privé ? © Laetitia Notarianni / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Alors que le Conseil d'Analyse Économique (CAE) préconise dans une publication récente une baisse des subventions de l'État de l'enseignement privé, les établissements sous contrat craignent un licenciement massif des professeurs. Europe 1 fait le point.

À l'heure où le gouvernement cherche à faire des économies, l'enseignement privé et en particulier l'enseignement catholique, qui représente 96% des établissements privés, pourrait être sévèrement touché par de nouvelles coupes budgétaires.

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En effet, les chercheurs du Conseil d’Analyse Économique (CAE) proposent au gouvernement de diminuer de 50% à 75% les subventions des établissements liés par un contrat avec l'État. D'après un rapport du service statistique de l’Éducation nationale, les écoles privés ont perçu en 2022 environ 10,4 milliards d’euros d’argent public, soit 8,5 milliards de l’État et 1,9 milliard des collectivités. 

3,5 milliards d'euros d'épargne d'ici à 2030

Dans son dernier focus dédié à la stabilité de la dette publique et ayant "pour objectif de nourrir les discussions parlementaires relatives aux orientations budgétaires à venir", le CEA estime qu'un "effort d’ajustement d’environ 112 milliards d’euros" est nécessaire. Pour ce faire, l'organisme a identifié 170 leviers budgétaires, "qu’il s’agisse de dépenses, de recettes ou de réformes structurelles". L'éducation nationale n'est pas épargnée.

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Selon le CAE, qui se fonde sur un rapport de l’Assemblée nationale de novembre 2024, le gouvernement pourrait réaliser des économies de 3,5 milliards d'euros d'ici à 2030, en réduisant ses subventions vers les écoles du privés de 50% à 75%. Une mesure qui inquiète l'enseignement catholique, qui représente 96% des écoles privés. 

D'après le secrétariat de l'enseignement catholique, elle aurait pour conséquence le licenciement de 60.000 professeurs, alors que l'enveloppe de l'État "sert quasi totalement aux salaires des enseignants", souligne Stéphane Gouraud, adjoint du secrétaire général de l’enseignement catholique, dans les colonnes du Figaro. Cette coupe budgétaire entraînerait également une hausse de 2.000 euros par an des frais de scolarité.