Certains élèves interrogés par Europe 1 estiment avoir mieux travaillé en classe grâce à la demi-jauge. (Image d'illustration) 1:33
  • Copié
Virginie Riva, édité par Romain David
Complexe à mettre en place, le système des classes en demi-jauges, auquel ont été soumis durant la crise sanitaire les lycéens et une partie des collégiens, a aussi eu quelques effets positifs. Les élèves ont notamment pu solliciter davantage les professeurs pendant les cours.

Alors que cette drôle d’année scolaire se termine, les lycéens, et dans une certaine mesure les collégiens, ont connu les classes en demi-jauges. Un système qui a donné du fil à retordre aux enseignants, mais dont une partie des élèves tire un bilan plutôt positif. Interrogés par Europe 1, certains avouent avoir eu le sentiment de travailler plus sereinement dans ce contexte, qui leur a permis d'échanger d'avantage avec le prof pour approfondir certaines notions ou mieux pratiquer une langue étrangère.

"Les profs pouvaient venir nous aider plus facilement"

Des cours à distance, un jour sur deux, ou bien par demi-journée : dans les faits, c'est un casse-tête pour les profs, pour construire leurs cours, pour les emplois du temps également. Du côté des élèves ça n’a pas toujours été simple non plus, en particulier pour croiser ses amis, mais pour Rosalie, élève en seconde à Paris, l'expérience a eu du bon : "Les classes étaient plus calmes, on a pu étudier plus de choses. Les profs, du fait que l'on était moins, pouvaient venir nous aider plus facilement, personnellement", explique-t-elle à Europe 1.  

Même chose pour Alexia, en terminale, la demi-jauge l’a beaucoup aidée pour les cours de langues étrangères, assure-t-elle : "En Espagnol, par exemple, on échangeait déjà beaucoup avec la prof en classe entière, mais en demi-groupe c'était encore mieux. On pouvait vraiment parler, avoir un vrai dialogue."

Des effets positifs sur les élèves en phobie scolaire

Mieux accompagnées, certaines catégories d’élèves ont pu en tirer des avantages, reconnaît même Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN : "Les enseignants ont pu davantage s'occuper des élèves les plus fragiles lorsqu'ils étaient présents", note-t-il. "On a aussi des élèves qui étaient en phobie scolaire, et qui ont pu apprécier cette alternance entre présence et distance. Il y a eu quelques effets positifs."

Toutefois, beaucoup de profs n’ont pu terminer leur programme à temps.