Pendant le confinement, six personnes sur dix ont augmenté leur temps d’écran (photo d'illustration). 0:58
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Léa Leostic
Invité mardi dans l’émission "Culture Médias", Yan Di Meglio, réalisateur du documentaire "Ecran total, le cerveau hyperconnecté" et la psychologue Vanessa Lalo ont expliqué pourquoi et comment nos cerveaux sont devenus accros aux écrans, mais aussi aux notifications que l’on reçoit.

Le temps que l’on passe devant les écrans a explosé pendant le confinement. Selon une étude de Santé Publique France, six personnes sur dix ont augmenté leur temps d’écran durant cette période et près d’un quart des personnes interrogées ont même déclaré qu’elles y consacraient sept heures ou plus par jour ! 

Ce phénomène est au cœur du documentaire "Ecran total, le cerveau hyperconnecté", réalisé par Yan Di Meglio et diffusé mardi soir dans l’émission Enquête de Santé sur France 5. Le réalisateur, invité de Culture Médias mardi matin, s’est demandé pourquoi les écrans créaient autant de dépendance sur nos cerveaux et surtout sur ceux de nos enfants.

Éteindre les notifications pour ne pas être tenté

"Les écrans nous stimulent sensoriellement. Le fait que l’on puisse toucher l’écran, contrairement à la télé, nous implique, c’est donc une expérience mémorielle", avance Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialiste des pratiques numériques, également invité d'Europe 1, mardi. "Ce qui est tactile va renforcer l’expérience de l’utilisateur et fait que l’on va continuer à toucher. Cela crée une grande attractivité", poursuit-elle, avant de donner quelques conseils, comme éteindre les notifications ou activer le mode "ne pas déranger" de son téléphone.

"Quand une notification arrive, notre cerveau a dû mal à la discriminer alors que si l'on n’entend pas la notification arriver, on aura moins envie de toucher notre écran", conclut Vanessa Lalo.