Jusqu'à présent, la loi n'autorisait pas les salariés à manger à leur poste de travail. (Image d'illustration) 1:28
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Hélène Terzian, édité par Romain David , modifié à
L'interdiction de déjeuner à son poste, une mesure mal connue du Code du travail, a été provisoirement suspendue par un décret publié dimanche. L'objectif est de faciliter le quotidien des entreprises où les règles sanitaires sont difficilement applicables à la cantine.
REPORTAGE

Vous ne le saviez peut-être pas, mais jusqu'à présent il était interdit de déjeuner à son poste de travail. Ce n'est que depuis un décret paru dimanche dernier qu'il est de nouveau possible de dévorer devant son écran un sandwich ou une salade, souvent achetés à la va-vite. Cette mesure d'assouplissement a été prise pour remplacer des règles sanitaires très strictes face au Covid-19, et parfois difficilement applicables dans certains restaurants d'entreprise.

Dans les couloirs d'une grande entreprise à Paris, où Europe 1 a promené son micro, de nombreux salariés n'ont pas caché leur stupeur en apprenant que déjeuner devant son ordinateur, une pratique pourtant bien ancrée, était jusqu'à présent formellement interdit par le Code du travail. Cette mesure est donc assouplie s'il est difficile d'appliquer le nouveau protocole sanitaire dans le restaurant d'entreprise. "Tous les jours, je mange à mon poste, sans savoir que jusque là j'étais hors-la-loi. Le temps du coronavirus, je préfère manger dans mon bureau, la fenêtre ouverte", avance Sarah.

Jusqu'à 3.750 euros d'amende pour l'employeur

Dans le bureau voisin, on ne se cache même pas derrière l'argument du Covid-19. "Je ne suis pas fan de la cantine, j'aime bien m'acheter à manger et je m'apporte aussi des petits plats. On gagne du temps", explique Sophie. Cet assouplissement est toutefois temporaire. Une fois l'interdiction rétablie, le salarié s'exposera à une sanction et l'employeur à une amende de 3.750 euros.