De nombreux Parisiens ont quitté la capitale à l'annonce du confinement. 1:20
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Pierre Herbulot, édité par Antoine Terrel
Plusieurs milliers de Français ont quitté les grandes villes pour s'exiler à la campagne à l'annonce de la mise en place du confinement. Alors que le déconfinement doit débuter le 11 mai, ces derniers hésitent encore à rentrer, et pourraient profiter du maintien du télétravail. 

Lors de l'annonce de la mise en place du confinement, ils étaient des milliers à avoir sauté dans un train ou dans leur voiture pour quitter les grandes villes et partir à la campagne. Mais alors que le gouvernement a annoncé que le déconfinement aurait lieu à partir du 11 mai, vont-ils revenir directement à leur domicile et retrouver leur vie d'avant ? Au micro d'Europe 1, ces Français se montrent divisés, entre envie de passer à autre chose et tentation de profiter jusqu'au bout des plaisirs de la campagne. 

"Tant qu'on pourra faire du télétravail, on le fera"

Confiné dans une grande maison normande en pleine nature, et à quelques kilomètres de la mer, Philippe, lui, n'a pas du tout envie que ça s’arrête, et compte bien rentrer à Paris le plus tard possible. "Peut-être qu'après le 11 mai on pourra se rapprocher de plus en plus, puis au moins de juin, y aller définitivement", hésite-t-il. "Tant qu'on pourra faire du télétravail, on le fera", poursuit-il, "et tant que les enfants auront accès à leur professeur via des conférences téléphoniques, avec les devoir envoyés, on continuera de la sorte au maximum".

Anne, elle, pense tout l'inverse. Confinée sur la côte vendéenne, elle peut continuer à exercer son métier en télétravail, y compris après le 11 mai. Mais sa vraie vie commence à lui manquer. "Je pense qu'il est temps de passer à la deuxième phase, de retourner à Paris et de se remettre un peu dans le jus parisien", confie-t-elle.

"Il est vrai que je vais pouvoir retrouver ma penderie, ma bibliothèque, mes meubles, mon appartement que j'aime beaucoup", poursuit-elle. Par chance pour cette mère de famille, alors qu'un motif impérieux est nécessaire pour justifier un déplacement au-delà de 100 kilomètres, un de ces cinq enfants doit pouvoir reprendre l'école dans le courant du mois de mai.