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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Tiffany Fillon , modifié à
Emmanuel Macron a annoncé mardi que les stations de ski ne pourraient probablement pas ouvrir pour les fêtes. Cette annonce a fait l'effet d'une "douche froide" au sein du secteur, a regretté mercredi sur Europe 1 François Badjily, directeur de l'Office du tourisme de l'Alpe d'Huez, dans l'Isère. 

Emmanuel Macron a annoncé mardi soir un déconfinement progressif de la France. Si des perspectives se dessinent pour les commerces, cinémas, théâtres et musées, qui pourraient rouvrir dès le 15 décembre, les stations de ski ne sont pas prêtes d'accueillir à nouveau des clients.  "Il me semble impossible d'envisager une ouverture pour les fêtes" a déclaré mardi le président. Depuis lundi, les élus locaux et les professionnels de la montagne s'entretenaient pourtant avec le gouvernement. "C'est la douche froide", a réagi mercredi sur Europe 1 François Badjily, directeur de l'Office du tourisme de l'Alpe d'Huez, dans l'Isère. 

Une surprise pour les professionnels 

"Personne ne pensait à ce scénario", se désole-t-il. "L'annonce de notre président, c'est une belle douche froide : la plus grosse semaine d'une saison, c'est la semaine du jour de l'an. Toute la France est en vacances en même temps donc l'enjeu est plus gros qu'en février", explique ce directeur d'Office du tourisme, qui prévoit de lourdes conséquences sur le secteur.

"Ca va faire du mal économiquement, et sur le plan social", se plaint-il. "Je pense qu'il y a un certain nombre de patrons qui vont décaler les embauches. En station, même si on peut mettre en chômage partiel, un patron d'un restaurant ou d'un magasin de sport fournit le logement à ses salariés. Quid de toutes ces procédures ?", demande François Badjily. 

Faire preuve de créativité 

Les stations de ski devront donc trouver des solutions adaptées, selon lui. "S'il faut décaler la saison de 15 jours pour ensuite faire une saison normale, on va y passer. À la montagne, on est habitués à être réactifs et créatifs donc on s'adapte", dit-il, en citant "la randonnée" et "les raquettes", mais aussi un système de vente à emporter pour les restaurateurs. 

Le défi pour cette station de ski sera ainsi de "faire comprendre qu'un Noël à la montagne, même s'il n'y a pas de ski, c'est mieux qu'en ville !". Il faudra inciter à venir à la montagne, "simplement pour prendre une semaine de bon air, en pleine nature". 

À l'Alpe d'Huez, l'ensemble des équipes de la station de sport d'hiver se réunit mercredi matin pour envisager des solutions pour cette saison déjà mal engagée.