Le premier trajet du déconfinement dans les transports en commun marseillais ne s'est pas fait sans une certaine émotion. (Photo d'illustration) 1:33
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Nathalie Chevance, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Au premier jour du déconfinement, les Marseillais sont très progressivement retournés dans les transports en commun pour se rendre au travail. Si certains sont contents de pouvoir enfin sortir de chez eux, d'autres vivent au contraire ce lent retour à une vie normale comme une angoisse.
REPORTAGE

Un retour très progressif dans les transports en commun, entre joie et angoisse, à Marseille. Le premier jour du déconfinement marque le retour au travail pour certains, et donc dans les bus, métros et autres trams de la cité phocéenne. La matinée s'est déroulée sans encombre, dans un respect global des mesures barrières anti-coronavirus, avec des rames quasi-vides. De quoi rassurer cette voyageuse qui "n'en pouvais plus de rester à la maison" et qui se dit "contente de reprendre le travail". Mais la prudence reste de mise : "J'ai le masque, les gants dans le sac, le désinfectant, la totale !" explique-t-elle au micro d'Europe 1.

"Ce n'est pas super évident, on est tellement passé par des moments durs..."

Mais tous les Marseillais ne le voient pas de cet œil, et voir une place sur deux libre est vécu comme un rappel de la présence du Covid-19 sur le territoire. "On sait qu'on retravaille pour faire repartir l'économie", souffle une usagère. "Ce n'est pas super évident, on est tellement passé par des moments durs... Donc c'est costaud", glisse-t-elle au bord des larmes.

Quelques largesses dans le port du masque

A contrario, d'autres se sont autorisés quelques largesses, même s'ils sont très minoritaires. "Je n'ai eu que deux personnes sans masque", explique un chauffeur de bus. "On nous a dit de ne pas entrer en conflit avec la clientèle. Il va y avoir des contrôles, ils vont être indulgents pendant un ou deux jours, après ce sera 135 euros d'amende". D'autant qu'il sera plutôt simple de se procurer un masque, puisque la Ville a d'ores et déjà commencer à en distribuer 1,5 million, gratuitement.