Le protocole sanitaire dans les Ehpad a été assoupli. 1:30
  • Copié
Maximilien Carlier, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Grâce à l'assouplissement du protocole sanitaire dans les Ehpad et dans certaines unités de soins des hôpitaux, de nombreux résidents vaccinés contre le Covid-19 vont pouvoir revoir leur famille sans penser à un éventuel isolement à leur retour.
REPORTAGE

"Madame Vieilledent, aujourd'hui, vous avez reçu la deuxième dose depuis un bon moment. Maintenant, vous avez le droit de sortir, d'aller manger chez vos enfant." Face à Séverine Laboue, la directrice du groupe hospitalier de Loos-Haubourdin, près de Lille dans le Nord, Jeannine, 99 ans, est ravie. "Oui, je sors demain et je suis follement contente", s'enthousiasme-t-elle au micro d'Europe 1. Comme de nombreux résidents et résidentes d'Ehpad, Jeannine n'a qu'une hâte : revoir sa famille après de longs mois difficiles à cause du Covid-19. Cette fois-ci, il n'y aura pas de confinement ensuite, à son retour dans sa chambre. Une conséquence de l'assouplissement du protocole sanitaire dans ces établissements annoncé vendredi soir par la ministre en charge de l'autonomie, Brigitte Bourguignon.

"Un souffle de légèreté et de bonheur"

Objectif : redonner une vie sociale aux résidents en ouvrant leur chambre aux familles. Ceux-ci, lorsqu'ils ont reçu les deux injections du vaccin contre le Covid-19, pourront se rendre chez leurs proches sans se faire tester et sans devoir s'isoler donc. "Ce qui est bien, c'est que contrairement aux autres sorties, vous n'allez pas être isolée sept jours derrière", confirme Séverine Laboue à Jeannine.

Et pour la directrice aussi, l'assouplissement du protocole sanitaire est une bonne chose. "Ça permet à nos résidents de prendre l'air, ne serait-ce que pour marcher dehors, à l'extérieur de l'établissement", se félicite-t-elle. "Cela leur permet aussi retourner chez leurs enfants, c'est très important !" Reste que certaines limitations demeurent : les visites ne peuvent se dérouler "dans un lieu où un confinement est décrété", rappelle Séverine Laboue. "Mais sinon c'est assez libre pour nos résidents. Ça donne un souffle de légèreté et de bonheur."

Car avant l'allègement du protocole sanitaire, beaucoup étaient découragés à l'idée de sortir de l'établissement. Ils n'avaient pas envie d'être isolés et de rester enfermés pendant sept jours pour un court moment de bonheur.