50.000 habitants subissent des restrictions d'eau dans les Alpes-Maritimes. 1:21
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Frédéric Michel, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Une usine de désinfection de l’eau est en cours de construction à Gourdon, dans les Alpes-Maritimes. Depuis trois mois, l’eau du robinet est impropre à la consommation à Grasse et ses environs. Europe 1 est allé à la rencontre des habitants qui doivent faire bouillir l'eau ou l'acheter en bouteille.
REPORTAGE

Depuis trois mois, 50.000 habitants subissent des restrictions d'eau dans les Alpes-Maritimes. Ils étaient près de 100.000 au plus fort de l’épisode. Le Cryptosporidium, un parasite à l'origine de la cryptosporidiose, maladie pouvant provoquer des symptômes similaires à ceux d’une gastro-entérite, est en cause. C’est la première fois en France qu’une telle pollution dure aussi longtemps.

Faire bouillir de l'eau, avant de pouvoir boire, cuisiner ou se laver les dents, est devenu un geste quotidien pour les habitants de Grasse et de certaines communes voisines comme Opio et Valbonne. "Je suis obligée de faire bouillir l'eau pour faire à manger", confirme Jessica au micro d'Europe 1. "Ça prend un temps fou."

"Ils nous font toujours payer le même tarif"

L'eau en bouteille est quant à elle recommandée pour les personnes fragiles et les nourrissons. "Ce n'est pas très pratique", affirme Priscilla, mère d'une petite fille qui n'a pas encore un an. "En plus, ils nous font toujours payer le même tarif alors que l'on ne peut même pas utiliser l'eau du robinet."

Pour les écoles et les familles modestes, la ville de Grasse met à disposition des packs d'eau. "Cela représente un volume de plus de 4.000 bouteilles par jour", déclare Cédric Diaz, directeur des services de la Ville. "La cryptosporidiose reste une maladie fort heureusement bénigne qui engendre des douleurs assez importantes, mais aucun malade grave n'a été relevé."

Gérald, patron d'une supérette, confirme que la demande d'eau en bouteille est très forte, "deux à trois packs par jour" pour chaque personne venant acheter chez lui. L'origine exacte de la contamination reste à définir. Un retour à la normale n'est pas prévu avant le printemps.