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Benjamin Peter, édité par Manon Fossat
Avec la crise du coronavirus, de nombreuses manifestations de solidarité ont vu le jour. Et Toulouse en est l'un des exemples. Dans le quartier de Bagatelle, une association permet depuis un an à 300 familles de venir chaque semaine récupérer un panier rempli de denrées alimentaires. Une initiative souvent primordiale pour les bénéficiaires.
REPORTAGE

Un an jour pour jour après le premier confinement lié au Covid-19, nous avons appris à nous adapter et à modifier notre quotidien. Et il y a au moins un peu de bon dans cette crise sanitaire, qui a vu émerger avec elle de belles initiatives un peu partout en France. C'est notamment le cas à Toulouse, où l'une de ces manifestations de solidarité perdure dans le quartier de Bagatelle. Chaque semaine, 85 familles bénéficient désormais d'une aide alimentaire et se voient distribuer toutes sortes de denrées pour subvenir à leurs besoins. 

Fruits, légumes, céréales pour les enfants... Cela fait deux mois que Fatima vient récupérer un panier chaque mardi pour garnir un peu ses placards et son frigo. Pour elle, la situation s'est brutalement dégradée cette année avec la crise sanitaire. "J'ai perdu mon emploi. De 800 euros mensuels, je suis passée à 480. C'est rude, surtout quand on a un enfant à la maison. Alors c'est bien de savoir qu'il y a quelqu'un qui peut être à votre écoute, c'est rassurant", explique la mère de famille. 

Près de 300 familles concernées chaque semaine

Il y a un an en effet, rien de tout ça n'existait. Mais la maison de quartier s'est aperçue pendant le confinement que beaucoup de personnes avaient besoin d'aide. L'Association AlimEco, présidée par Rosetta Arcuri, s'est alors montée pendant l'été. Et depuis, près de 300 personnes en bénéficient chaque semaine. 

"Au début, je ne pensais pas que c'était aussi indispensable pour certaines personnes. Mais ici, on a des familles entières qui n'ont pas de logement et qui vivent dans des squats", reconnaît la responsable associative. "Et ce qui est bien, c'est que les bénéficiaires peuvent aussi devenir bénévole." 

Encourager l'autonomie alimentaire et l'écologie

En plus d'aider les familles à se nourrir, l'association permet également de créer du lien, comme l'affirme Rosetta Arcuri. "Les gens ont envie de venir chaque mardi, ils ont envie de construire quelque chose et non pas de subir", explique-t-elle.

Mais AlimEco veut aller encore plus loin et cherche même à encourager l'autonomie alimentaire et l'écologie. Les bénévoles de l'association travaillent ainsi à l'installation de jardins partagés ou de poulaillers au pied des tours de ce quartier de Bagatelle.