Covid : comment les stations de ski se diversifient pour attirer les vacanciers

ski
© Benjamin Peter / Europe 1
  • Copié
Benjamin Peter depuis Peyragudes, édité par Ugo Pascolo
Si les remontées mécaniques sont fermées, les stations de ski n'ont pas renoncé à faire vivre les joies de la glisse aux vacanciers. C'est notamment le cas à Peyragudes, dans les Pyrénées, où Europe 1 a pu constater que d'étranges engins permettent aux Français de profiter de la neige. 
REPORTAGE

Privées de remontées mécaniques, mais pas d'idées. Alors que les vacances commencent pour la zone C, et que de nombreux Français ont cédé à la dernière minute aux sirènes de la neige, les stations de ski se réinventent et rivalisent d'ingéniosité pour attirer les vacanciers. C'est notamment le cas à Peyragudes, dans les Pyrénées, où s'est rendue Europe 1. 

Luges, trotinnettes, airbords, snooc...

Comme dans toutes les autres stations, les skis sont rangés et ont laissé place à la luge. La zone dédiée à cette glisse a d'ailleurs été largement étendue cette année pour permettre aux vacanciers de retrouver quelques sensations. Mais ce n'est pas le seul palliatif au ski, loin de là. Ici, les trottinettes des neiges ou encore les airbords, des luges gonflables, dévalent les pistes. "C'est comme un hydrospeed des neiges" explique au micro d'Europe 1 Thierry, l'homme qui fait remonter les vacanciers en haut des sommets par groupe de cinq sur sa dameuse.  

IMG_7414 (2)

Crédit photo : Benjamin Peter / Europe 1

Un peu plus loin, on trouve encore un étrange engin : le snooc. Une sorte de monoski assis qui permet à Emilie et ses deux enfants de "gérer leur frustration de ne pas pouvoir skier". "On profite de ce que l'on a, des activités que l'on peut faire et ça fait du bien", explique la mère de famille. 

Des nouvelles glisses en forme d'aubaine pour séduire un nouveau public ? 

Pour Caroline, qui s'apprête à rejoindre les sommets en raquettes, toutes ces nouvelles manière de dévaler les pistes sont l'occasion pour les stations d'attirer un nouveau public. "Ça va permettre à des gens qui ne venaient pas forcément parce que la montagne était dédiée au ski de finalement trouver des activités autres." Et d'avancer, optimiste, que cela peut "démultiplier les activités de la montagne". 

Si cela reste à prouver dans les prochaines années, pour cet hiver en tout cas, peu de Français ont annulé leur séjour à Peyragudes. Les hébergements de la station étaient occupés à 60% la semaine dernière, alors que Toulouse, en zone C, n'était pas encore en vacances.

Revers de la médaille, cette foule qui se masse au pied des pistes n'est pas toujours facile à gérer pour Laurent Garcia, le directeur de la station. "On préférerait que ce monde se répartisse sur toutes les pistes", confirme-t-il. Et s'il "déplore" cette concentration de personnes aux pieds des pistes, ses équipes "essayent de l'organiser et s'assurent du respect des gestes barrières tout au long de la journée".  Mais malgré la multiplication des activités et cette affluence, le bilan financier de Peyragudes reste mauvais. Cette première semaine, la station n'a réalisé que 5% de son chiffre d'affaire habituel.